16.08.2019 : Autolargage.

Dès que je suis en vacances aux Lanches, j'ai une obsession : guetter le vent et la météo, afin que dès que les conditions sont bonnes (pas de vent, ou alors juste une faible brise bien orientée, avec du soleil pour que je me sente bien et que ça soit joli) je puisse monter à l'Aiguille Rousse et y décoller de bon matin, en vue d'effectuer un autolargage.

Vendredi 16 août, ça fait une semaine que je trépigne d'impatience, allez je me décide à monter avec tout le matos parapente + parachute sur le dos. 1000 mètres de dénivelée et 07h45 je suis au sommet quand le soleil se lève, comme d'hab'. Je me prépare et en fait j'ai quand même été un peu optimiste sur les conditions, il y a une petit souffle de Nord qui me vient dans le cul et qui me replie la voile du parapente, grrr. Allez allez ça doit le faire je remets tout en place, là voilà, et je m'élance à courir quand le soleil qui descend de Bellecôte touche les Lanches, c'est le bon timing.

Lever de soleil sur les pentes de l'Aiguille Rousse et la vallée de Peisey Nancroix. Lever de soleil sur la crête sommitale de l'Aiguille Rousse. En face au loin, le Beaufortain. Col d'Entreporte, Aiguille Grive et Mont Blanc.

Je vole direction les Lanches et le milieu de vallée. Je trouve que ça va plus vite que d'habitude, j'ai une petite composante de vent arrière. Même si ça semble idiot pour effectuer un saut avec matos de base, l'alti d'avion m'est bien pratique pour contrôler la hauteur avec laquelle j'arrive sur la zone de largage. Un peu plus ou un peu moins, c'est bien de savoir. En tous cas aujourd'hui même si ça avance et ça descend plus vite j'arrive avec les 450 mètres de hauteur habituels. Le truc bien, c'est que ma petite soeur attend notre copain Vincent à l'entrée des Lanches pour partir en rando avec lui. Elle me voit arriver et je la repère aussi, cool je vais avoir une spectatrice ! Hopla je me détache rapidement juste à la fin, j'en suis à la douzième fois que je fais cette manip' je sais bien faire maintenant et je me monte debout dans la sellette.

Autolargage !

Sauter en avant, tout simplement. Ça fait du bien de se retrouver à l'aise en l'air, par rapport à quand on vole serré dans la sellette du parapente, à cause du parachute sur le dos qui prend de la place. Et c'est parti pour 7 secondes de pur accomplissement. Sauter d'avion c'est ennuyeux, sauter de falaise c'est dangereux, mais sauter de parapente c'est merveilleux ! Ouverture, et sous voile on se fait des coucous avec Dominique qui a suivi toute l'opération.

Fin de journée sur le Mont Pourri, les dômes de la Sache et des Platières.

Et voici le fond de vallée de Peisey Nancroix un soir suivant, avec le Mont Pourri et les dômes de la Sache et des Platières, c'est le décor dans lequel cette histoire se déroule. Récits des autres autolargages les années précédentes et de l'apprentissage de la technique : 2013 2014 2015 2016 2017 2018.

EMMANUEL

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