Pour faire l'autolargage chez moi au Lanches, il ne faut pas trop de neige
pour monter décoller à pied dans la montagne, de l'herbe rase
dans les champs où tombe le parapente, et pas trop de monde dans la vallée
pour ne pas affoler la population. Après la première
manip réussie cet automne, c'est le moment de recommencer au printemps.
Je monte aux Rossets puis au même déco que cet automne, je prépare
tout le matos, mais j'ai un doute, je suis dans l'herbe mais y'a encore des
névés sur la trajectoire de ma course, ça risque encore
d'être galère, je préfère tout replier et monter
plus haut dans les pentes au pied de l'Aiguille Rousse, là ça
ira mieux. Il y a aussi une bonne brise montante, ça fait carrément
de la fumée le long de la pente. Je décolle et aussitôt
ça vole bien, je m'éloigne du déco sans perte de hauteur.
Je connais maintenant la suite des évènements donc je me détache
déjà, les cuissardes, la ventrale, je m'enfonce bien dans la sellette,
là je suis pas trop mal. Je survole les Lanches, je sors les bras de
derrière les élévateurs, je passe la route, je ne sais
plus précisément mais j'ai plus du double de hauteur que cet automne,
400 mètres au moins, allez c'est le grand plongeon et je saute. Encore
une fois entre le mouvement de départ et l'absence d'horizon je pars
piqueur mais je laisse un peu plus filer la chute, je tire quand même
sans trop tarder je suis glisseur bas, oupfchhh gros choc à l'ouverture
! Pas autant que vitesse terminale en glisseur haut, mais plus que tous mes
autres glisseurs bas déjà effectués. Mais surtout... les
freins ne sont plus là ! Ils se baladent en flottant derrière
la voile. Bon ben je pose aux élévateurs c'est pas un problème.
Le parapente descends au-dessus de moi gentiment et doucement, il y a une petite
brise de vallée qui le pousse un peu mais ok il pose en restant dans
mon périmètre.
J'examine le parachute, il y en a un frein de partiellemement déchiré
(au niveau du point de freinage), après réflexion via
le forum FBA on suppose que c'est un mauvais rangement de la commande et de
la suspente de frein, elles étaient déjà en place quand
j'avais fait le pliage et je ne les avais pas revérifiées. Qaund
à l'autre frein j'ai du le lacher de moi-même pour prendre instinctivement
en main les élévateurs de manière symétrique. Rien
de catastrophique mais une petite réparation à faire. A part ça je suis
très content d'avoir renouvellé l'expérience de l'autolargage,
les paramètres étaient différents, mais la satisfaction est toujours
profonde. Un glisseur haut la prochaine fois ?
Du sol, photo du parapente sellette vide qui me tombe dessus
: la partie droite (sur la photo) de l'aile reste bien gonflée,
la partie gauche est tirée sur le bord de fuite par le sac de
portage rempli avec un peu de matériel que j'ai accroché au frein
gauche et qui pend plus bas.