14.08 et 21.08.2016, autolargages.

Après les autolargages déjà réussis en 2013, 2014 et 2015, je poursuis l'aventure au cours des vacances d'été 2016. Cela se passe toujours aux Lanches dans la vallée de Peisey-Nancroix, et cette année j'améliore la manip avec quelques nouveautés techniques !
D'abord j'utilise une nouvelle sellette : une vieille sellette Sup'Air violette "de l'époque d'avant" trouvée d'occasion sur Internet, un peu plus grande que ma Randonneuse pour mieux tenir assis dedans avec la place que prend le parachute dans le dos, et sans mousse de protection, je peux la plier facilement dans la voile comme ma Radicale. J'arrive de la sorte à compacter ensemble ma LOL avec la sellette + le Vertex Fox 265 dans le sac de portage Nervures.
Ainsi bien chargé je compte toujours 1h45 pour monter les 1000 mètres de dénivelée jusqu'au sommet de l'Aiguille Rousse, sans trainer ni forcer tandis que le jour se lève, c'est très bon comme randonnée.
Je m'installe toujours juste en dessous du sommet, procédure d'équipement idem pareille : installer le parapente, plier l'extracteur, enfiler le parachute... mais nouveauté en plus, installer au milieu des suspentes la petite caméra qui va me servir à ramener des images du vol et du saut. J'avais déjà fait ça en vol avec mon appareil photo, mais ça fait un matériel trop précieux et trop fragile pour l'abandonner aux hasards et aux risques de la chute du parapente, j'ai donc maintenant une petite GoPro que j'utilise en mode rafale photo. Mais comme c'est un très grand angle si je la mets juste sous l'intrados ça fait loin, je bricole donc une planche en carton comme support que j'attache à mi-suspentes pour rapprocher le bidule de moi. Mine de rien ça m'a demandé pas mal de vols d'essais au cours du printemps et de l'été pour arriver à ce que ça tienne comme il faut en place mais ça y est je suis enfin ok. Regardez, regardez la beauté du déco !

décollage parapente Aiguille Rousse

Dès le début du vol première opération se débarrasser du sac de portage que j'attache à la ventrale pour décoller. Le sac contient les bâtons de marche télescopiques et un caillou de lest en plus, je l'attache à la poignée de frein droite, c'est ce qui fait tomber le parapente bien droit après que j'ai sauté.

parapente autolargage

Ensuite se détacher. Outre l'avantage d'être un peu plus grande et plus facilement repliable, la nouvelle sellette a aussi des boucles automatiques, ça va ainsi plus vite pour se détacher, dans le passé j'avais perdu du temps avec cette opération simple au sol mais plus compliquée en vol quand en plus on est mal installé dans la sellette. Ok détachage aisé donc, et quand je passe vertical les Lanches et que je m'engage au-dessus des grands champs du Trieux qui constituent ma zone de saut intervient la plus grande nouveauté que j'ai mise au point : le départ position debout dans la sellette ! Parce que les première fois en partant assis de la sellette et en basculant en avant je partais complètement piqueur, glisseur haut c'est pas grave mais glisseur bas ça va pas. Sinon ensuite je m'étais laissé glisser au bout de bras aux élévateurs, pendu sous la sellette c'est original mais je veux faire mieux : partir debout dans la sellette ça a quand même plus d'allure. Pour y parvenir j'ai attaché une petite cordelette qui pend sous la sellette pour me servir de marchepied, parce que sinon essayez donc de vous extraire de ça en vol, vous verrez c'est pas commode. Là encore plusieurs vols de répétition au cours du printemps et de l'été pour bien m'entrainer au mouvement (sur les petits sites à côté de chez moi dans les Vosges et la Forêt-Noire, donc avec baudard + vache à chaque élévateur vu que pas pour sauter vu que pas de hauteur).

parapente autolargage parapente autolargage parapente autolargage parapente autolargage debout sellette

Ca y est je me retrouve donc debout dans ma sellette avec 450 mètres de hauteur, plié glisseur haut et en principe j'ai l'expérience de comment le parapente va tomber. Là raconté comme ça tout semble bien s'enchainer comme si c'était la routine, mais non ça reste un grand moment pour moi, il faut que je sois archi concentré à tout pour bien sauter. Oui c'est bon je suis à fond dans mon saut, hop en avant je saute avec une bonne position.

saut !

J'ai fait deux fois l'autolargage au cours des deux semaines de vacances et lors de la première fois mon copain Damien était en bas pour photographier. Donc voici le parapente en vol au-dessus des Rossets après le déco de l'Aiguille Rousse, notez la planche cartonnée en X de la GoPro. Et puis ça saute !

Aiguille Rousse parapente parapente autolargage autolargage parapente chute libre

J'ai sauté face Friolin, dès que les appuis viennent je tourne et je pars en dérive direction le milieu de vallée, c'est grandiose !

dérive

Et puis vient le moment d'ouvrir, pour ceux qui ne connaissent pas voilà comment ça marche, on va chercher en bas de sac l'extracteur (le petit parachute que l'on jette dans le vent) il se gonfle et au bout de sa drisse il tire la voile du parachute hors du sac containeur, d'abord les suspentes se délovent et se tendent puis la voile se gonfle, temporisée par le glisseur (le tissu en résille rectangulaire) qui retient l'écartement des suspentes et donc l'ouverture de la voile. Mais la voile finit par se gonfler et en prenant toute sa forme la voile fait glisser le glisseur jusqu'en bas, là où l'écartement des suspentes correspond à la dimension du glisseur. L'extracteur reste relié par la drisse au sommet de la voile et continue à se balader derrière quand le parachute vole.

geste ouverture lancer extracteur ouverture parachute ouverture parachute ouverture parachute ouverture parachute ouverture parachute ouverture parachute ouverture parachute parachute ouvert

Pendant ce temps la GoPro restée avec le parapente continue à prendre des photos, pendant la descente toute seule de ce gros chiffon qui tourne un peu sur lui même on voit parfois sur les images mon parachute en train de voler c'est chouette !

autolargage autolargage autolargage autolargage

Le parapente me rattrape et je pose à côté.

autolargage autolargage autolargage autolargage atterrissage atterrissage

Plus qu'à défaire un peu les nœuds de tout ça et voilà, mission accomplie. C'était trop bon !

autolargage

Au fil des autolargages j'améliore donc la technique et le plaisir qui va avec. Le largage de parapente biplace reste plus pratique et plus sympathique, mais l'autolargage quelle liberté !

Retour