Après les Hautes-Vosges
et le Trithur
voici le troisième triathlon de la saison, l'Elsassman !
Malgré une grosse chute à vélo, je garde un bon souvenir
de cette épreuve que j'avais découverte en 2021.
En 2022 j'étais blessé et en 2023 je m'y étais pris trop
tard pour l'inscription. Mais pour cette année 2024 tous les voyants
sont au vert pour recommencer : les genoux tiennent bon, l'inscription est validée
suffisamment tôt, et pas question de subir un nouvel accident !
Samedi 20 juillet départ tranquille de la maison, il ne s'agit que d'aller
à Ensisheim. Parking voiture, retrait dossard, parc à vélo,
passage aux toilettes... Tout s'enchaîne bien je connais déjà
cette course et sur place il y a une bonne organisation. Dans le package que
nous recevons il y a un pot de moutarde
super Miam-Miam !
Il règne un grand soleil et il fait déjà chaud... Pour
tout le monde ça sera natation sans combinaison ! Très bien tant
mieux, puisque c'était mon objectif de nager pour la première
fois un S sans combinaison : au début quand on nage trop mal la combinaison
c'est pratique ça sauve la situation, mais après pour l'honneur
et la beauté du sport, il faut nager sans combinaison ! J'avais fait
comme ça aux deux XS de l'année
dernière, maintenant cette année il faut faire pareil sur
distance S, mais les deux premiers triathlons en mai et en juin ont été
avec combinaison obligatoire il faisait trop froid. Aujourd'hui enfin je vais
mettre tout mon entraînement en application et nager une belle distance
comme un vrai nageur !
Autre nouveauté, ça ne sera pas départ massif en ligne,
mais étalé au fur et à mesure de l'écoulement d'un
couloir dans lequel nous nous positionnons selon nos chronos de nage estimés
: les plus rapides partiront devant, puis de secondes en secondes et de nageurs
en nageurs jusqu'à ceux qui s'estiment les plus lents qui partiront à
la fin. Ça permet ainsi d'étaler le trafic, d'être moins
gêné et de moins risquer des coups, nous sommes tout de même
391 participants. Par contre après en course on ne peut pas savoir son
positionnement exact, car quand on est au niveau d'autres coureurs on ne sait
pas s'ils sont partis avant ou après. De même on peut être
en lutte invisible avec d'autres personnes qui en sont au même chrono
mais en étant partis en décalage.
Bref allez Go Départ ça commence à s'élancer devant,
pour ma part je me suis positionné dans le milieu du couloir de départ,
ça avance ça avance et voilà c'est mon tour, c'est parti,
à l'eau !
Il y a 2 bouées jaunes à passer avant de tourner à gauche
dans la longueur du plan d'eau, bof je ne suis pas super bien au début,
mais après si ça va mieux, je nage mon crawl sans être trop
essoufflé ni fatigue musculaire. L'entraînement ça paie
! Il y a toujours un peu des contacts avec d'autres nageurs, mais ça
va ça pourrait être pire. Quand il y en a qui semblent aller à
ma vitesse je me dis je reste à proximité pour les suivre et m'économiser
de sortir la tête hors de l'eau pour vérifier la bonne direction,
mais ça ne dure jamais je finis toujours par les perdre. La grande bouée
jaune suivante arrive et maintenant on traverse dans la largeur pour aller à
la prochaine bouée, franchement l'eau est bonne et hormis que c'est un
contexte de course éprouvant par définition, j'ai du plaisir à
nager. À deux reprises, une fois avec un homme et une fois avec une femme,
nous nous retrouvons collés très proches, chacun respirant du
côté de l'autre, c'est très bizarre et amusant, à
la même vitesse les visages ainsi à proximité, je voudrais
rigoler et papoter mais non évidemment et la situation ne dure pas et
nous nous perdons. Et l'arrivée se profile ! Je suis content j'ai eu
de meilleures sensations que tous mes autres triathlons où je subissais
tant la nage et je vais sortir avec un chrono de 19'00'' pour ces 750 mètres
à m'agiter dans l'eau (= allure 2'32'' au 100 m) bien sûr à
la piscine je nage mieux et plus vite, mais là en eau libre avec tout
le monde autour c'est déjà pas si mal pour moi et je suis 219ème
au classement général.
Hop hop courir à T1 et malgré que je peine à enfiler
mes chaussettes je gagne des places, je suis 195ème quand je m'élance
à vélo.
Alors le vélo, à l'Elsassman, c'est tout plat et tout droit !
Bon okay des ronds-points et des virages parfois, mais surtout de grandes portions
de routes toutes droites, c'est idéal pour moi sur les prolongateurs,
et je double beaucoup de monde. Vraiment la position prolongateurs ça
va plus vite, mais à partir de la mi-course ça me force sur le
dos. À partir de la mi-course aussi les différences de niveau
initiales se sont régulées et nous roulons plus ou moins avec
des vitesses similaires, avec la tentation volontaire ou involontaire de regroupement
en peloton... Devant moi il y en a 4 qui roulent vraiment ainsi de concert...
jusqu'à ce qu'une moto d'arbitre remonte à leur hauteur leur ordonner
de se séparer. Pour ma part je poursuis mon effort individuel, mais je
sens très bien quand j'arrive à 10 mètres derrière
un vélo que je vais dépasser, comme l'aspiration joue et rend
le pédalage ++ plus facile !
En revenant sur Ensisheim il y a subitement un vélo électrique
qui apparait, qui ne fait pas partie de la course, mais avec son moteur électrique
à la con à pleine puissance le gars nous double tous... Et à
un rond-point, tandis que nous filons tout droit, il fait mine de tourner tout
le tour, je pile un énorme coup de frein, arghhh ah non je ne vais pas
encore chuter pour une telle bêtise ! Ouf le triple andouille qui mériterait
de s'électrocuter sur son vélo disparait et nous revenons en direction
du parc coureur. Le dernier virage où j'étais tombé en
2021 passe sans encombre, cool tout sera donc bien allé, je suis remonté
à la 122ème place en faisant le 89ème temps du vélo.
Chrono 40'42'' = vitesse moyenne 35,2 km/h pour ces 23,9 km de parcours.
T2 je gagne encore des places et je pointe en 115ème position au départ
de la course à pied.
Ohlala la course à pied, il fait super chaud et le soleil tape fort.
Heureusement je connais le parcours ça me permet de situer mon effort.
Petit à petit régulièrement je double des gens. C'est dur
bien sûr évidemment, mais je tiens le coup. À l'entrée
de la forêt il y a un ravitaillement je bois un peu et je m'asperge, ouf
à l'ombre dans la forêt ça fait du bien. Mais le couvert
bienveillant des arbres ne dure pas et nous revoilà sur le chemin en
pleine chaleur, là c'est difficile ça devient éprouvant.
Enfin petit à petit nous approchons du but, timide sprint final tellement
je n'en peux plus, et c'est la délivrance je franchis la ligne d'arrivée.
J'ai couru les 5200 m en 23'03'' ça fait du 13,5 km/h ou bien autrement
dit du 4'26'' au km, c'est le 68ème temps de la course à pied.
Au classement général général complet complet je
suis finalement 93ème / sur 391 concurrents, ça fait dans le premier
quart je suis content, en 1h25'29'' (le vainqueur en 1h05'05''). J'ai été
à mon niveau dans chacune des trois disciplines et j'ai pu délivrer
mon meilleur effort sans incident, c'est très chouette comme ça.
Et puis maintenant... direction le ravitaillement de l'arrivée ! Il y
a des morceaux d'oranges, de pastèques, de melons, raisins et abricots
secs, coca, saucisson... À l'ombre sous une tente avec un petit courant
d'air, ohlala c'est le paradis. Tout le monde ruisselle de sueur mais quel plaisir
de se rafraîchir et reprendre des forces.
Le Trithur est bien sûr mon triathlon préféré, mais
en deuxième position je vais placer l'Elsassman !
Clic-clac photo souvenir et puis retour maison ; le lendemain je serai dans le Kaiserstühl à la slackline mon autre sport que j'aime beaucoup.