Samedi matin 22 février 2020 : démarrage de la voiture avec deux parents, quatre enfants, un pic-nic, une poussette tout terrain, un fauteuil roulant, cinq paires de skis + chaussures, une luge, un parapente... Pour la première fois de l'hiver, nous partons à la montagne ! Les années précédentes nous étions souvent allés nous amuser dans la neige dans les Vosges et la Forêt-Noire, mais hélas cette année elle y est trop rare. Nager, pédaler, courir, la slackline, la gym... D'autres bonnes activités sportives à proximité immédiate de la maison ne manquent pas, alors voilà cet hiver passe sans aller voir les crêtes et les sommets. Pourtant, nous savons comme les vallées alpines sont belles et comme nous nous y sentons toujours bien, alors quand les vacances scolaires sont là et que nous désespérons "comment occuper les enfants" nous prenons enfin notre courage en main pour rassembler tout le matériel et tous les vêtements pour équiper chaque personne de la famille, nous chargeons tout ça dans la voiture et nous nous mettons en route.
Direction Isenthal ! Une petite vallée entre Luzern et le Gotthard que nous ne connaissons pas encore mais qui semble charmante et accueillante, avec un petit domaine skiable et un hôtel que nous avons réservé à l'avance. Oui mais... pour cela il faut passer par Bâle, et là nous tombons sur un immense convoi de gros 4x4 bénéluxois tous à la queue-leu-leu... Entre bouchons et ralentissements nous perdons notre temps, grrr ça commence mal, ouf enfin après la traversée du Jura ils partent tous direction Bern et nous pouvons rouler normalement pour rejoindre Luzern. Puis aussitôt la fin du Vierwaldstättersee nous quittons l'autoroute, nous tournicotons un peu et nous attaquons la montée de Isenthal. Ohlala c'est une route suisse ça, toute étroite et taillée dans la pente, il ne faut pas devoir se croiser... Mais okay nous passons la montée, nous arrivons à Isenthal et à l'hôtel Urirotstock. Nous nous facilitons les manipulations de matériel à venir en sortant quelques affaires de la voiture que nous déposons dans les chambres et nous poursuivons la route direction le fond de vallée.
Nous arrivons à St. Jakob où il y a un petit téléphérique pour monter au domaine skiable de Gitschenen : c'est très rustique, comme j'avais déjà expérimenté au Rheinwaldhorn, il faut attendre que ça se mette en fonctionnement, ou téléphoner à la gare d'arrivée pour dire qu'on est prêt à monter. Okay nous finissons par être prêts avec les garçons nous nous hâtons de prendre place à bord avec nos skis et la petite cabine démarre, tandis que Sabina et Stella resteront en bas pour se promener. Nous montons de altitude 981 à 1538 mètres, l'enneigement est maintenant là, même si ça ressemble plus à du fin mars ou début avril qu'à du mi-février ! A l'arrivée nous payons la montée et les forfaits de l'après-midi et c'est parti pour skier.
Il y a deux pistes : une bleue et une rouge, desservies par un tire-fesse avec des pioches. C'est toujours rustique et j'aime bien comme ça. Ici pas de canons à neige, les pistes se déroulent entre plats glissants, petits murs, virages et chalets d'alpage... C'est court mais plaisant et ça convient très bien pour les garçons. Victor est d'abord impressionné en disant que "jamais il ne pourra skier là", et puis après une descente avec Félix ils partent seuls ils se débrouillent très bien sans moi. Je reste avec Éloi qui lui a vraiment besoin d'apprendre à skier, il tombe beaucoup au début, mais progresse bien au fur et à mesure des descentes.
Le paysage est très beau : la belle pyramide de l'Alpeler (1855 mètres) d'abord nous regarde, puis c'est la grande paroi du Schlieren (2830 mètres) et juste derrière le Urirotstock (2928 mètres) qui nous dominent.
Nous croisons Victor et Félix qui se sont installés en bordure de piste, qui creusent la neige, qui roulent et qui sautent dans la pente. Encore quelques descentes et c'est l'heure de retourner au téléphérique pour rentrer. L'ombre commence à gagner la montagne, mais des arêtes, des faces, des couloirs... brillent encore au soleil, quelle splendeur. Tous les gens croisés au ski sont gentils et sympathiques, à part que c'est vraiment difficile de les comprendre quand ils parlent.
Le téléphérique redescend et nous retrouvons Sabina et Stella à qui raconter nos aventures. La petite choupinette et sa maman ont fait une belle grande promenade avec la poussette tout terrain, ce fut plus pratique ainsi que d'essayer faire de la luge sur les pistes. Nous rentrons à l'hôtel Urirotstock, nous nous installons dans les chambres très agréables, mais avec nos enfants trop polissons ce n'est pas facile. Heureusement le repas du soir peut être servi à toute heure, nous ne tardons donc pas à nous mettre à table. C'est très bon et copieux et je parviens à finir mon rösti, ouf miam miam ! Sur les petits drapeaux piqués en décoration dans les plats figure l'échelle symbole de la vallée. Cela rappelle les temps anciens où Isenthal ne pouvait être atteint qu'avec l'aide d' échelles, par des gorges dangereuses, depuis Isleten au bord du Vierwaldstättersee (la construction de la route date de 1951). Tous les gens croisés sur les pistes défilent au restaurant de l'hôtel au cours de la soirée, c'est une ambiance gentille et chaleureuse (parce que souvent la Suisse c'est moins accueillant hein). Encore une tisane, se fâcher et gronder les bêtises des garçons, et nous nous mettons au lit après une journée bien remplie.
Hotel gefunden, wir hatten Lust auf einen "Tapetenwechesel" und so ging es Samstag früh los in die Schweiz. Wir wollten vom schönen Wetter am Nachmittag in den Bergen profitieren, leider hatten wir den Verkehr nicht mit einberechnet. Auf der schweizer Autobahn fanden wir uns im Stau mit lauter luxemburger 4x4 wieder. Richtung Luzern hatte sich die Lage etwas entspannt und so machten wir uns um ca 13 Uhr mit einer Stunde Verspätung an die Steigung um nach Isenthal zu kommen. Wir haben schon viel mit unserem Fiat Scudo erlebt, unter Anderem die engen Gassen mit Fahrradständer am Comer See. Aber die Strasse nach Isenthal war für uns trotzdem abenteuerlich. An einer Seite der Abgrund mit See, an der anderen Seite Felsen und kaum Ausweichmöglichkeiten bei Gegenverkehr. Eine halbe Stunde später kamen wir glücklich und sicher am Hotel Uri Rotstock an, nach einer Schlüsselübergabe ohne Probleme ging es gleich weiter zur gitschenen Seilbahn. Überraschung: an der Seilbahn wer niemand, wo konnte man nur die Skikarten kaufe? Ein Mann, der mit der Kabine gerade nach unten kam, erklärte uns, dass man nach oben ins Skigebiet fahren muss, da kann man dann die Skipässe kaufen. So hatte Emmanuel mit den Jungs einen schönen Skinachmittag und ich konnte mit Stella im Buggy in der Nähe der Seilbahn spazierengehen. Abends genossen wir das deftige Essen im Hotel und trafen ein paar bekannte Gesichter vom Nachmittag wieder.
Dimanche matin 23 février 2020... Adieu soleil, voici pluie et ciel gris. Nous mangeons notre petit-déjeuner, nous achetons du fromage, nous rechargeons toute la voiture et nous repartons pour le fond de vallée. Ce n'est pas un temps à skier, mais nous allons quand même tenter de marcher.
Finalement la pluie cesse, et tandis que les garçons jouent entre torrent et chemin je me dépêche de prendre le sac de mon parapente sur le dos pour monter dare-dare tenter un petit vol. Tandis que je déplie la voile recommencent à tomber des gouttes... Je me presse encore plus mais ouf la pluie cesse et c'est parti pour le déco. Ce n'est vraiment qu'un mini vol mais c'est très bon, trois virages et voilà j'arrive sur Sabina et je pose devant tout le monde c'est très bien comme ça.
Puis nous repartons en voiture, nous bravons la descente entre Isenthal et le Vierwaldstättersee et nous pic-niquons au bord du lac. Ensuite route du retour et nous sommes en milieu d'après-midi chez nous, je peux encore faire du jardinage et aller arroser notre sapin dans la forêt. De brèves mais jolies vacances à la montagne ! EMMANUEL
Die Nacht war angenehm, die Betten gemütlich und das Frühstück üppig. Leider hatte sich das Wetter am Sonntag verschlechtert, so bechlossen wir, am selben Tag nach Hause zu fahren. Am Vormittag gab es trotzdem einen kleinen Spaziergang und Emmanuel schaffte einen Mini-Gleitschirmflug. Der Aufenthalt war kurz, hat mir aber neue Kraft und gute Laune gegeben. Die Leute waren nett, oft ist es nicht einfach als Grossfamilie ein freundliches Hotel zu finden. Wir werden uns die Adresse sicherlich für die Zukunft merken. SABINA