20.06.2021 : Triathlon Trithur S.

Après la belle expérience du triathlon Trithur en 2019, j'avais très envie de recommencer ! Je me lance alors dans un grand programme d'entraînement, qui va en fait simplement consister en une séance hebdomadaire de nage / ou vélo / ou course à pied / étant donné le travail et la vie de famille qui prennent déjà tout le temps, et mes autres sports (gym, slackline, parapente, parachute... et la montagne en général...) qui me passionnent toujours aussi. C'est beaucoup moins d'entraînement que les vrais triathlètes, mais c'est quand même beaucoup plus par rapport à rien du tout avant ! Las, l'année 2020 voit l'annulation de toutes les épreuves. Je poursuis malgré tout ma préparation, en 2021 les triathlons seront ils de retour...? Non celui de Belfort au printemps est encore annulé, alors est-ce que ça sera okay pour le nouveau Trithur...? L'incertitude reste longtemps, mais finalement oui c'est bon l'épreuve aura lieu dimanche matin 20 juin !

Je vais à vélo nager une fois chaque WE au Baggersee de Burckheim dans les dernières semaines, j'établis deux tours de 3500 et 10000 mètres autour de chez moi pour me faire des chronos en courant... En extrapolant mes temps du XS de 2019 à la distance S sur laquelle je suis désormais inscrit (+ la distance plus longue et - la meilleure préparation) j'estime entre 1h20 et 1h25 mon chrono possible, 1h30 max... Le top serait de rentrer dans la première moitié du classement général, mais l'épreuve M n'ayant pas lieu, je crains un afflux de trop bons compétiteurs sur le S...

Finalement samedi 19 juin nous voici déjà au lac de Kruth Wildenstein pour passer la journée en famille : rando, pic-nic, baignade et pédalo, et je retire mon dossard pour le lendemain. J'ai le plaisir de connaître désormais des personnes de l'organisation c'est très sympathique de converser avec elles, on se souvient toujours du vélo de mon grand-père avec lequel j'avais participé en 2019 ! Mais pour demain j'ai désormais un vrai vélo, une petite merveille ultra légère achetée d'occasion sur les bons conseils de messieurs Hirschfell et Sarron à Wittelsheim, un vélo comme ça, ça change tout !

Dimanche 20 juin réveil 05h00, un grand petit déjeuner et c'est parti avec ma tante Babette : depuis le temps que je raconte comme le triathlon c'est super, elle vient voir le spectacle en vrai ! Un arrêt à Rixheim à 07h00 pour troquer toute une quantité de petits jerrycans (que je récupère du travail où ils ne servent qu'une seule fois et que plutôt de les jeter je les donne à tous les gens qui veulent bricoler avec) contre une tablette de chocolat (Merci Chantal !) et nous arrivons sur les lieux de l'épreuve. Ni trop tôt ni trop tard c'est parfait, et voilà j'installe mes affaires au parc à vélo, comme ça va être le deuxième triathlon de mon existence je suis un vieux de la vieille désormais je sais comment tout faire. Mon numéro 142 n'est pas très loin de la ligne de départ du vélo, c'est bien ainsi je n'aurai pas trop à courir avec les chaussures de vélo, parce que la méthode des chaussures déjà prêtes avec les élastiques, j'ai essayé, ouhlala non ce n'est pas pour moi !

C'est le grand jour !

Allez direction le départ du S, nous serons 199 participants à cette épreuve ! 09h30 départ des femmes, et 09h35 au tour des hommes ! J'ai bien retenu la leçon d'il y a deux ans de ne pas me précipiter en même temps que tout le monde dans le bouillon, je me tiens un peu à l'écart, de toutes façons en nageant forcément je serai derrière...

Ligne de départ Départ ! Tout le monde qui nage

Go départ donc pour 750 mètres de nage, je suis d'abord dans le flot de ceux juste devant moi, mais petit à petit l'écart augmente... Il y a quelques autres personnes sur mes côtés, mais quand enfin j'arrive à la bouée et que j'ai une vision générale des choses, horreur je me rends compte être vraiment parmi les tous derniers ! Je m'y attendais, mais pas d'être autant distancé quand même ! Bon ben de toutes façons il faut nager et rentrer, c'est dur pour les bras et pour le souffle, j'essaie de faire attention à faire de bons mouvements, mais quand même je suis 181ème à la fin de la natation, ma tante Babette se demande qu'est-ce que je fais, où est-ce que je suis passé...

fin natation fin natation Vite courir à T1 !

Je cours à T1, malgré le temps que je prends pour mettre mes chaussettes (c'est important ça !) j'améliore un peu le classement puisque je suis 176ème quand je ressors du parc. C'est parti pour 20 km et deux grands tours de lac à vélo, maintenant ahah je vais remonter des places je me dis... Patatras à peine je finis de penser ça que voilà déjà un vélo qui me double, ohlala mais que suis-je venu faire dans cette galère... Mais en fait non ça va : il y a ainsi quelques concurrents avec qui nous allons continuellement nous passer et repasser alternativement tout au long des 20 km, mais je double quand même pas mal de monde. La difficulté surprise, c'est la route du bout du lac qui vient d'être gravillonnée, grmmpfff c'est casse-figure ça. Ce qui est super, c'est quand je me mets sur les prolongateurs sur le plat et en descente, ça donne comme l'impression d'aller tout schuss à ski. La montée du barrage passe bien désormais (pas comme en 2019 quand je n'avais pas de changement de vitesse) mais il y a quand même le problème de mon petit plateau qui ne passe pas je ne sais pas pourquoi, mais okay ça va quand même avec grand plateau et avant-dernier grand pignon. Surtout surtout, je suis mort de trouille à l'idée de crever (depuis 2 ans que je l'attends ce Trithur, ça serait trop horrible d'abandonner sur crevaison) alors j'ai emmené avec moi, accroché au cadre : chambre à air de rechange, pinces démonte-pneu, petit robinet gonfleur et 3 cartouches pour aller avec... Dieu Merci je n'aurai pas à m'en servir, mais je passerai deux infortunés cyclistes crevés sur le côté de la route. Dans la deuxième montée du barrage, il y a deux vélos au coude-à-coude devant moi à doubler, mais à cause des graviers je crains trop de partir de côté... Je les interpelle gentiment et je me glisse juste entre eux deux pour les passer. Finalement je boucle mes deux tours et je freine pieds sortis des chaussures juste avant la ligne, je viens de faire le 105ème temps du vélo (vitesse moy. 33,90 km/h) et je suis maintenant 145ème au classement.

Je perds bêtement du temps à faire les lacets de mes chaussures pour courir (j'améliorerai ça pour le futur) et je m'élance toujours en 145ème position pour les 5 km de course à pied. Courir après avoir nagé et pédalé maintenant je sais c'est complètement différent de commencer frais à zéro, c'est immédiatement très dur pour les cuisses et le souffle. Encore une fois je me fais tout de suite dépasser par une personne mais il n'y en aura pas d'autres et petit à petit je remonte des places, ouf enfin j'arrive au bouclage et c'est reparti direction la ligne d'arrivée. Je finis comme d'hab' avec un bon sprint, j'ai tout donné je suis exténué. Je viens de faire le 98ème temps de la course à pied (4'34'' au km / 13,10 km/h de moyenne) et cela me place 127ème au classement général après 1 heure 20'01'' de triple effort. Le ciel gris du matin s'en est allé, il règne un beau soleil et mon corps transpire de toutes parts.

Quand je fais coucou à Babette ! Arrivée course à pied

Je suis donc à la fin du deuxième tiers, il m'aurait fallu 3 minutes de moins pour accrocher le milieu du classement. Malgré tout je ne suis pas mécontent du chrono, compte tenu de tant d'autres préoccupations que le triathlon dans ma vie... Le vainqueur finit avec le temps sidérant de 56'30'' bravo ! Les derniers finissent en deux heures bravo bravo ! Mes amis Pierrick et Matthieu ne participaient pas aujourd'hui, ils étaient tous deux à des mariages, à Strasbourg et Aix-en-Provence. Il y a à l'arrivée une ambiance très conviviale, je parle spontanément à plusieurs participants, nous échangeons nos impressions et notre bonheur.

Fatigué et heureux !

C'est drôle comme je ressens chacun des trois sports différemment : en natation je suis très mauvais, pourtant j'aime être dans l'eau. À vélo je me débrouille mieux, mais je ne peux jamais me sentir sérieux : doubler, se faire doubler, redoubler... quel jeu ! Finalement c'est en course à pied, mon point le plus fort, que j'ai le plus de mal, car je sais comme je pourrais mieux courir sans la fatigue préalablement accumulée. Mais tout ça mis ensemble forme un beau défi et j'ai toujours envie de recommencer.

De retour à la maison je raconte mes exploits, je reçois des cadeaux de la Fête des Pères, et j'examine le petit plateau de mon vélo qui ne passait pas : en fait c'était l'autre manette qu'il fallait pousser, celle inverse du côté pignons, mais comme je ne m'étais toujours entraîné qu'à plat sur la route du Rhin je n'avais encore jamais fait ! Et puis je me rends compte aussi que ce n'était pas la bonne chambre à air que j'avais pris en secours, mais celle de mon ancien vélo !

EMMANUEL

Résultats Trithur Emmanuel Bernard

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