Samedi 24 avril, je pars de Lyon après que soient couchés Victor et Félix et je roule pour aller dormir aux Lanches. Dimanche 25 avril, réveil 04h00, redescente en voiture à Landry et remontée à Arc 2000, la route des Espagnols n'est pas encore ouverte. Début de la marche à 06h00 sur neige dure facile, passage par le Grand Col puis bonne trace à suivre jusqu'au Col des Roches et à 11h00 me voici paré à skier la face Nord du Turia.
Poudreuse au début sur le bombé facile à skier, et je prends à gauche des rochers du cavalier. Là ça devient plus raide et la poudreuse transformée ne tient pas, dès que je me laisse à peine déraper tout glisse d'un mètre. Je me mets taquet et j'ose plus faire de virages et je vais péniblement et pitoyablement me laisser déraper ainsi jusqu'en bas des rochers du cavalier. Et pour finir neige croutée juste en train de se transformer dans la partie du bas, vraiment pas super. Remontée au Grand col et descente sur Arc 2000 à 13h00, les pistes qui avaient été damées une dernière fois la veille à la fermeture de la station seront assurément mon meilleur moment de ski de la journée...
Quelle déception ! Depuis le temps que je voulais y aller à cette face Nord du Turia... Bon honnêtement j'ai d'abord été impressionné par la pente et les grosses barres rocheuses du bas. La neige aurait pu être moins mauvaise à l'ombre des rochers du cavaliers, mais plus raide que dans les contre-pentes et quand énergie et confiance n'y sont plus... Et finalement roulé dare-dare sur l'autoroute pour retrouver Sabina, Victor et Félix au parc de Gerland.
Après cette mauvaise descente, je n'ai plus qu'une idée en tête : revenir skier la face en meilleures conditions et de meilleure manière ! Mais les WE se suivent tous plus occupés les uns que les autres, famille, travail, météo et tout ça... grrr... je pars même en voyage de noces ! (bon d'accord c'était quand même un sacré chouette voyage, mais psychorigidement parlant c'est dur de partir pour la mer Tyrrhénienne tout en survolant les montagnes qui vous tendent leurs pentes blanches de printemps...)
Enfin samedi 5 juin je repars de Lyon à 21h30 toujours après que soient couchés Victor et Félix, le plein de gazole et de coca à Chambéry et je vais cette fois directement à Arc 2000 où je gare la voiture à minuit 30. Montée à la cabane du Grand Col où j'arrive à 03h15. Evidemment tout le monde dort profondément pour pas avoir à me faire un peu de place sur un matelas, il ne me reste qu'à me coucher sur un banc... 04h00 deux personnes partent déjà pour le Pourri, cool je peux dormir pour de vrai de 04h00 à 05h00.
Dimanche 6 juin, 05h00. Au réveil la cabane du Grand Col est dans les nuages et il pleut, catastrophe ! Et puis ça se dégage et à 06h15 je me mets en route. Montée sans histoire au Turia, début de la descente 08h35. Neige transfo ce qu'il faut dans le bombé, puis à l'attaque de la section raide en finissant un virage dans la transfo plus lourde je déclenche une coulée qui se met à grossir très vite en même temps qu'elle file jusqu'en bas (Grrr la pluie du matin...). Un peu de dérapage alors et quelques conversions avant de reprendre confiance et à partir du milieu des rochers du cavalier ça ne sera plus que du très bon ski jusqu'en bas. Remontée exténuante au Grand Col. Ski très agréable tout le long du télésiège du Grand col et ça glisse encore tant bien que mal sur le chemin qui ramène à Arc 2000 où je finis à midi 30.
Un crochet par les Lanches et retour à Lyon pour arriver en même temps que la fin de la sieste de Victor et Félix, pfiouuu quelle course ! Je suis très content d'avoir ainsi amélioré mon premier passage du mois d'avril. Je reviendrai encore pour skier le couloir plein axe (les contre-pentes évidemment c'est plus facile) et absolument sans le moindre dérapage, et après il y aura l'autre descente à droite cette fois des rochers du cavalier, il me motive bien le Turia !
