Depuis notre mariage le 3 novembre 2007 on avait bien songé à partir en voyage de noces, mais jamais eu le temps : le travail, un genou, deux grossesses, le travail, plutôt partir grimper, skier ou voler de courtes journées en montagne quand l'occasion se présente, le travail...
Mai 2010 : la crèche qui garde Victor, l'Océane des Merveilles,
propose de garder Félix cinq jours, du 17 au 21. C'est dans trois semaines
seulement, mes parents sont en voyage juste avant, on a un mariage juste après,
mais Victor et Félix pourraient donc être gardés chez leurs
grands-parents les cinq soirs en question, vite vite établir un programme
! On s'imaginait bien partir au bout du monde, mais Bora-Bora c'est trop loin...
les Antilles c'est compliqué à organiser... la Grèce ce
n'est pas prudent en ce moment... heureusement nous avions encore une autre
idée : les îles Eoliennes !
On élabore un programme de haute volée pour optimiser au mieux
nos cinq jours de vacances en tenant compte des avions et bateaux qui n'ont
encore que des fréquences réduites en cette période de
l'année. J'avais fait il y a deux mois les démarches de ma nouvelle
carte d'identité mais tant pis si je ne l'ai pas encore reçue
puisque j'ai mon passeport... une semaine avant le départ je découvre
avec stupeur qu'il est périmé depuis six ans, mais ouf la carte
d'identité arrive enfin cinq jours avant le départ, quel soulagement.
Le parapente est aussi du voyage : pour le protéger au mieux dans l'avion
je pli sac, voile et sellette à l'intérieur d'une grande valise
et Victor aplati le tout !
Lundi 17 mai : deux petites encore de travail le matin et 10h30 TGV à la gare de la Part-Dieu, arrivée à Roissy, Terminal 3 décollage avec XL Airways direction Palerme. Comme d'habitude le survol des Alpes me donne furieusement envie d'ouvrir la porte pour sauter en wingsuit. Regardez le Mont Blanc à gauche et la Grande Casse à droite !
L'arrivée à Palerme est très chouette, on longe la côte
montagneuse pendant la descente et on se pose en bout de mer. Il y a un vent
à décorner des bœufs, on prend le bus pour rejoindre le centre
ville et on pose nos affaires à l'hôtel Elena juste à côté
de la gare où on achète déjà nos billets pour le
lendemain. Palerme me fait assez penser à Venise : des églises
baroques de partout, des petites ruelles et des scooters et des voitures qui
roulent comme des fous à la place des canaux, des bateaux-taxis et des
gondoles.
C'est l'heure de manger, on se laisse harponner par un serveur et nous voici
attablés pour le menu poisson : catastrophe c'était un piège
! On a eu des assiettes et des plats à plus en finir : moules, coquillages,
huîtres, dorade, thon, saumon et encore un autre dont je sais pas le nom...
et pas d'entourloupe non non tout ça pour les 25 € du menu annoncé.
J'ai finalement demandé grâce, juste un ananas pour finir et pouvoir
rentrer à l'hôtel (et on a eu de la chance, la table à côté
c'est la liqueur du chef qu'ils ont du descendre pour avoir le droit de s'en
aller).
Für Emmanuel und mich war klar: wir wollen nach Suditalien, am besten
die äolischen Inseln.
Die Hinreise klappte wunderbar, Zug, Flugzeug und Bus waren pünktlich und
wir kamen ohne Probleme bis ins Zentrum nach Palermo. Wichtig war, dass wir
am Bahnhof ein Hotel finden, da wir am nächsten Morgen wieder den Zug nehmen
mussten. Wir hatten auch sofort eines gefunden aber ich war ehrlich etwas erstaunt
von den Preisen. 75 Euro pro Nacht für ein Doppelzimmer mit vergilbten
Gardinen, verrostetem Hocker und Brandflecken im Bad (und starker Geruch nach
Duftspray).
Naja, nur für eine Nacht konnte ich das akzeptieren und hoffte auf eine
positiveres Ambiente in Laipari.
Das Essen am Abend in Palermo war köstlich, wir fragten nach dem Fischmenü.
Nur als der Ober nicht mehr aufhörte, uns einen Teller nach dem Anderen
zu bringen, bekam ich es mit der Angst zu tun.
Wir trauten uns dann gegen 22 Uhr, nach ein paar Früchten als Nachspeise
zu fragen ung konnten dann endlich anch Hause.
Mardi 18 mai : 08h08 départ du train qui longe la côte, entre mer Tyrrhénienne à gauche et relief escarpé de la Sicile à droite. J'observe qu'il n'y a pas de vent, il ne se lèvera qu'en cours de matinée. On arrive à Milazzo un peu après 10h30 et un peu avant 11h00 voici le bus qui nous amène au port. On prend les billets pour Lipari, l'île principale des Eoliennes, et je vais me renseigner au "Petit Hôtel" en face de l'embarcadère : j'avais deux vieilles revues qui indiquaient cette adresse pour savoir comment voler en parapente aux îles Eoliennes, malheureusement le patron n'est pas là personne ne peut me donner d'informations.
12h15 on embarque dans l'aliscafo à destination de Lipari. L'aliscafo ("bateau à ailes") c'est nouveau pour moi et génial, je passe une heure le nez collé à la fenêtre à regarder cette aile voler à la surface de l'eau !
Nächster Tag: wundrschöne Strecke an der Küste entlang und
in Milazzo gleich das richtige Aliscafo (Flügelboot) für Lipari gefunden.
Da mein Magen leicht empfindlich auf wacklige Transportmitteln reagiert, setzte
ich mich natürlichwohlwissend im Schiff vorne ans Fenster, so wir im Bus
oder im Auto. Falsch gedacht. Bei einem Alliscafo hebt sich der Bug bei schneller
Fahrt nach oben und wackelt hin und her. Außerdem konnte ich noch nichtmal
einen Punkt in der Ferne fixieren, da wir ja auf dem Meer waren und eine Zeit
lang einfach nur Wasser am Horizont zu sehen war.
Emmanuel hüpfte vor Begeisterung nach rechts und nach links , um die "Flügel"
des Schiffs zu fotografieren und reichte mir auf der einstündigen Fahrt
mal schnell die Kotztüte. Als dann die ersten Inseln auftauchten, ging
es mir besser, da ich ja einen Punkt fixieren konnte und auf Lipari hatte sich
dann mein Magen wieder beruhigt.
On arrive à Lipari et on rejoint en quinze minutes l'hôtel Villa Enrica qu'a choisi et réservé Sabina, ils viennent juste nous chercher en voiture pour le dernier bout de chemin pour pas qu'on se perde.
Das Hotel hatten wir nicht sofort gefunden, zum Glück hatte ich Adresse
und Telefonnummer dabei und zwei Minuten später, kam jemand vom Hotel mit
dem Auto und holte uns auf halber Strecke ab. Schonmal ein Pluspunkt.
Die Fotos des Hotels im Internet hatten nicht zuviel versprochen. Traumhaft
schöner Ausblick, geschmackvolle Einrichtung, ohne zuviel Schnörkel,
eine eigene riesige Terasse und Alles sehr, sehr sauber.
Mir fiel auch auf, dass die Leute ausgesprochen freundlich und natürlich
waren. Die Frau an der Rezeption hat uns geduzt.
On avait pas eu le temps d'acheter un guide touristique alors on part à l'aventure le long de la route qui fait le tour de l'île. On alterne plusieurs fois marche à pied, auto-stop et bus et on fait ainsi tout le tour (autre possibilité rigolote : louer un scooter, plusieurs magasins le proposent). Les habitants rencontrés avec qui on parle sont très gentils, on voit les cave di pomice (carrières de pierre ponce), les maisons désertes d'Acquacalda, l'île de Salina en face, un très beau point de vue à Quattrocchi et Sabina se fait offrir un énorme tas de cerises. De partout il y a des lauriers roses et des cactus de taille gigantesque.
Retour au port de Lipari, j'achète la carte topographique des îles sans laquelle je serais aussi nu et ignorant qu'un escargot sans coquille ni antennes. Encore une petite église baroque et vu tout le poisson qu'on a mangé hier pour ce soir ce sera pizza, elles sont fameuses ! Le vent ne tombe qu'en toute fin de journée alors qu'on retourne à l'hôtel où on a notre super terrasse avec de super fauteuils et une super vue sur le port c'est super.
Mercredi 19 mai : 05h30 je me lève tôt, les oiseaux chantent et il n'y a pas de vent, aujourd'hui je vais voler ! Trop tôt pour le petit déjeuner de l'hôtel, je prends un thé au comptoir du bar du port et à 07h00 me voici dans l'aliscafo pour Vulcano. C'est l'île juste en face, quinze minutes de traversée seulement et on arrive et je pars à grandes enjambées sur le chemin qui monte au volcan, le parapente a retrouvé sa place normale dans son sac sur mon dos. Une heure de marche et j'arrive au bord du cratère. La dernière éruption date de la fin du XIXème siècle mais il y a toujours de nombreuses fumerolles de soufre c'est impressionnant.
Je monte jusqu'au point culminant, altitude 390 mètres, la vue sur le cratère et les fumerolles, la mer et Lipari est de toute beauté. Le sol est constitué de petites et moyennes roches acérées, c'est joli, mais...impossible d'y déployer ma voile, les suspentes resteraient accrochées au gonflage. Je descends un peu en direction de la mer vers le NE, c'est une ambiance complètement lunaire : le sol est maintenant majoritairement sableux, un sable noir dans lequel reste marquée à chaque pas l'empreinte de mes chaussures. Et toujours beaucoup de roches, pas moyen de trouver un déco. Ah quoique si tiens donc, cette petite pente est plus lisse... allez je vais y tenter mon déco. Je déplie la voile et je fais un grand nettoyage en déplaçant toutes les roches qui se trouvent sous les suspentes, ça a ainsi meilleure allure. Il ne faut vraiment pas que je rate mon gonflage, parce que si le parapente retombe dans le sable et les roches ça sera abominable pour la préparer à nouveau.
La brise alterne montant de la pente / travers venant de la mer, allez hop je m'élance quand je la sent dans mon nez, la voile monte...et part très vite à gauche, c'est la brise de côté qui domine ! J'accompagne la voile pour rester centré dessous et je passe ainsi une très grosse minute à corriger l'orientation et faire du saute-rocher jusqu'à ce que ça décolle enfin. Le vol n'est pas très long mais somptueux, encadré par le volcan à gauche et la mer à droite. Sous mes pieds la côte rocheuse et les arbustes verts et jaunes vifs serrés les uns contre les autres.
Je me dirige vers le port et pour l'attero j'hésite : le mieux pour le matos ça serait la grande jetée en béton mais je ne veux pas gêner, alors je survole les bains de boue et je pose sur la plage derrière, je ramasse donc un peu de sable mais je rentre ensuite à pied au port nettoyer la voile sur le dur et voilà j'ai volé depuis le volcan de Vulcano, c'est génial ! Il est 09h00, Sabina se prélasse pendant ce temps à l'hôtel, elle me rejoindra par l'aliscafo de 11h00, en attendant je songe et re-songe à la beauté du vol que je viens de faire et au déco qui a été technique ! Ca y est voilà Sabina, je suis aussi heureux de lui raconter mon vol qu'elle sa matinée à l'hôtel et nous allons ensemble aux bains de boue. C'est du soufre qui souffle au fond d'une mare et qui réchauffe l'eau, c'est recommandé pour la peau, la respiration et les articulations donc voilà on prend soin de nous.
C'est maintenant l'heure de manger, on trouve une chouette arrière-terrasse avec du soleil pour Sabina et de l'ombre pour moi et on commande des pâtes, Mon Dieu comme elles sont bonnes ! On perd ensuite du temps à attendre le bateau de retour pour Lipari : entre la Siremar et Ustica Lines les deux compagnies je me trompe dans les horaires, on laisse filer le bateau de la Siremar et celui d'Ustica Lines arrive en retard, c'est le seul contretemps de tout notre voyage, on attend comme des lézards au port alors qu'on aurait pu en profiter pour se baigner, l'eau est très claire, la visibilité excellente, il y a plein de poissons.
Retour à Lipari, je constate qu'il n'y a toujours que peu de vent, je sais clairement ce que j'ai à faire : aller voler des belles falaises vues hier à Quattrocchi ! Pour ne pas perdre de temps je me fais avancer sur la route en taxi pendant que Sabina reste à faire des emplettes et à profiter toujours de l'hôtel. On me dépose à la chapelle de San Bartolo et je continue à pied pour aller au Monte Guardia, il y a d'abord un chemin mais ensuite plus rien et je monte à travers les arbustes coupants et les hautes herbes, j'ai surtout peur de mettre la main sur un serpent mais non me voici au sommet, altitude 369 mètres. Le déco est exposé plein O face au soleil de fin d'après-midi et à la brise du large, c'est idéal. J'installe toujours la voile et les suspentes avec prudence, pas à cause des roches acérées mais à cause cette fois des plantes piquantes. C'est bien alimenté, j'attends même un coup un peu moins rafaleux et ça décolle bien. J'avance un peu et je me met à zéroter entre mer et falaise, quand je vole au-dessus de l'eau j'ai bien 200 mètres de hauteur par rapport à la surface, en montagne c'est rien du tout comme hauteur mais là au-dessus la mer je suis tout impressionné, quelle ambiance ! Et puis je descends ainsi, la plage de Valle Muria n'est pas large mais suffisamment longue pour poser sans difficultés, c'est pas du sable mais des gros galets ronds, pour ramasser et plier la voile c'est plus facile.
Youpiii!!! Quel vol, quelle journée ! La plage est très belle,
déserte, comme je suis heureux d'être venu ici avec mon aile !
Les deux vols que j'ai réalisé aujourd'hui (n°278 et 279)
m'ont permis de découvrir Vulcano et Lipari de manière aussi belle
qu'originale, mon expérience des décos montagnes sauvages m'a
bien servi, quel bonheur de voler ici aux îles Eoliennes !
Il y a un petit chemin qui remonte le long d'un vallon jusqu'à la route,
ça ressemble un peu aux Calanques. Je fais du stop pour rentrer au port
mais allez savoir pourquoi, avec un sac de parapente c'est beaucoup moins facile
qu'avec Sabina... Ah non voici un pick-up qui me charge à l'arrière
et c'est parti pour une descente de folie, je sers chaleureusement la main de
mon chauffeur quand il me dépose encore vivant au port. Sabina me rejoint
et on va manger, c'est de nouveau le tour du poisson, je vais pas encore dire
que c'était super bon mais c'était pourtant super bon, le régime
italien-méditerranéen est vraiment excellent. Ahlala quel voyage
trois jours seulement que nous sommes partis et on a l'impression que ça
fait un mois, quel dépaysement ! Le vent arrive finalement quand la nuit
est déjà tombée et qu'on va se coucher.
Jeudi 20 mai : à l'aube il pleut ! Ca ne dure heureusement pas trop longtemps, on quitte l'hôtel avec toutes nos affaires trop tôt encore pour le petit-déjeuner parce qu'on va prendre l'aliscafo de 08h20 pour Stromboli. Stromboli, le volcan en activité sur l'île du même nom !
Avec le vent la mer est un peu agitée et Sabina essaie tant bien que mal de ne pas mourir pendant la traversée. On passe par les îles de Salina et Panarea et on arrive enfin, ouf Sabina est toujours entière ! On laisse nos valises et on mange vite un morceau au bar principal et on prend le chemin qui part de l'église de San Vincenzo pour monter au volcan.
En principe il faut un guide mais bon avec une carte et un chemin je devrais quand même bien y arriver. Même si je suis à peu près sûr que ça ne volera pas vu le vent je garde le parapente sur le dos, sait-on jamais... Il y a beaucoup d'arbustes et de fleurs au début du chemin, on s'élève doucement au-dessus du village, la vue sur la mer et l'éperon rocheux du Strombolicchio est très belle. A mi-chemin la flore disparaît, il n'y a maintenant plus que du sable noir et des roches volcaniques. On poursuit l'ascension, on rentre dans les nuages qui sont venus couvrir le sommet, on en est tout prêt quand il se met à pleuvoir. Sabina ne veut plus aller plus loin alors on redescend jusqu'au niveau de la végétation, le ciel se découvre à nouveau mais Sabina ne veut plus remonter, elle retourne seule au village et je repars moi en direction du volcan.
Altitude 892 mètres m'y voici, entre ciel bleu, rafales de vent, fumerolles qui s'échappent des pentes et nuages qui sortent du cratère au bout de l'arête sommitale, quelle ambiance ! J'entends le cratère qui gronde juste devant moi, je suis seul ici, c'est très impressionnant. Le cratère n'est pas exactement au centre de l'île mais sur un des côtés, au milieu c'est une sorte de vallée perchée. Je continue à suivre le chemin qui y descend, le paysage est maintenant absolument irréel : au sol du pur sable noir extrêmement fin et des roches au formes déchiquetées de toutes les couleurs, d'un côté le haut flanc du cratère, de l'autre une autre pente qui monte encore un peu plus haut (point culminant 924 mètres), toujours personne je suis seul au monde ! Beaucoup de vent qui porte l'épaisse fumée blanche qui sort du cratère et les nuages que l'air marin forme en abordant l'île. Je vais jusqu'au bout du vallon, la vue sur le cratère est maintenant stupéfiante, il est là devant un peu plus haut et de temps en temps il explose, projette des roches et une grosse volute de fumée plus sombre, c'est fantastique ! Et tout autour la mer à perte de vue, personne n'est venu non plus de Ginostra, l'autre village en dessous. Bon sang quelle aventure ! Je regrette que Sabina ne soit pas là pour voir elle aussi ce spectacle mais avec toutes les montées et descentes successives j'en suis bien à 1500 mètres de dénivelée, avec ses simples chaussures de sport elle n'aurait pas pu effectuer tout ce parcours.
Allez une dernière remontée jusqu'au col en haut du vallon et là je prends un autre chemin qui descend directement droit dans les pentes de sable, je reviens au village et je retrouve Sabina qui a encore fait des petits achats. Le vent forcit de plus belle, le parapente aujourd'hui c'était impossible mais qu'importe, j'ai tellement bien volé hier et vu de choses nouvelles aujourd'hui que j'ai marché sans même penser au poids du sac.
Apparemment les autres touristes, dont tout un groupe de français habillés
en Millet-Lafuma-triple-Gore-Tex de la tête aux pieds comme des mannequins
du Vieux Campeur sont simplement montés à un autre point d'observation
moins haut de l'autre côté de l'île et du cratère
(rapide description des nationalités rencontrées : flegmes et
tranquilles, les anglo-saxons s'adaptent sans souci, les italiens volubiles
et expressifs font le charme de leur pays, les gros allemands se déplacent
en groupes disciplinés et les français préretraités...cons
et pédants, ils ont toujours un avis sur tout et il faut sans cesse qu'ils
la ramènent).
Il nous reste à passer la soirée ici pour attendre le gros bateau
qui à 22h00 doit nous emmener à Naples. Je commande donc du poisson
grillé, c'est dingue il est encore meilleur que tout ce que j'avais mangé
jusqu'à présent ! Et on se partage encore une pizza avec Sabina,
quel festin !
22h00 voilà le bateau qui arrive de Lipari pour Naples, avec le vent
fort qui souffle il est obligé de s'y prendre à trois fois avant
de réussir sa manœuvre d'accostage, ça prend une heure entière,
tout le monde attend sagement que les portes s'ouvrent mais les gens du bateau
sont tellement pressés d'en finir qu'ils font sortir les camionnettes
en même temps qu'ils nous disent de courir à bord, quelle pagaille
!
On trouve notre cabine et Sabina se laisse immédiatement mourir sur sa couchette anéantie par le mal de mer, je reste moi sur le pont, au fur et à mesure que le bateau s'éloigne le cratère du Stromboli se découvre et projette dans la nuit des explosions jaunes et rouges, au revoir les îles Eoliennes, merci pour tout ce spectacle !
Vendredi 21 mai : j'ai passé une très bonne nuit bercé par les vagues et le ronronnement des moteurs et même Sabina aussi a bien dormi. On arrive en vue de la côte quand le jour se lève, encore un petit thé et un croissant à l'italienne, on longe l'île de Capri, le Vésuve apparaît et nous entrons dans le port de Naples, ah cette fois le bateau s'y prend mieux pour accoster.
Le parapente a repris place dans la grosse valise que l'on donne au dépose-bagage et voilà nous avons quelques heures pour parcourir Naples. Quel capharnaüm cette ville ! La circulation est pire encore qu'à Palerme, et comment peut-on donc faire sécher son linge au-dessus ? Des églises toujours et un très beau passage couvert, pfff c'est quand même bien fatiguant tout cette agitation. On récupère les valises et on mange au restaurant en face de l'arrêt du bus qui va à l'aéroport, encore des bonnes pâtes et des gens très gentils. Ensuite pour aller à l'aéroport on expérimente le trafic napolitain, ça double, ça déboîte et ça klaxonne dans tous les sens, quel plaisir réconfortant d'être assis en sécurité au milieu de tout ça !
Et puis on embarque pour le vol EasyJet à destination d'Orly, pendant le roulage un orage se déclenche soudainement et on décolle sous des trombes d'eau vent arrière. Le plan de vol au dessus des Alpes passe cette fois par la Suisse, arrivée à Orly, récupérer les bagages, Orlyval puis RER jusqu'à Châtelet les Halles et Gare de Lyon, ah c'est sûr c'est pas la partie la plus enthousiasmante du voyage... 23h00 arrivée gare de la Part-Dieu, un peu de marche et nous voici rentrés à la maison, Victor et Félix dorment chez mes parents on les retrouvera demain matin. Nous avons fait un merveilleux voyage mais nous serons aussi très contents de revoir nos petits garçons !
Wir verbrachten schöne Tage in Lipari, Volcano und am Ende auch in
Stromboli.
Ich wollte gerne den Krater vom Stromboli sehen, bin aber dann fast am Ziel
angekommen, umgekehrt. Das anfangs schöne Wetter wurde schlecht, es wurde
nebelig und fing an zu regnen. Außerdem gab es keine Menschenseele weit
und breit. Richtig unheimlich.
Abends erwartete ich mit Ungeduld die Fähre nach Neapel, die Reise neigte
sich dem Ende zu und ich hatte Sehnsuncht nach Victor und Felix.
Alors que les semaines de travail habituelles s'enchaînent à toute vitesse, les cinq jours que nous venons de vivre resteront marqués du sceau de l'extraordinaire. Entre le travail et les enfants, nous nous demandons seulement si nous aurons un jour de nouveau la chance de partir avec autant de liberté à la découverte d'une autre destination... Alors nous savourons les moments vécus et nous remercions les personnes grâce auxquelles nous avons pu réaliser ce voyage.
Sabina & Emmanuel
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