Eh ouais ce WE Nedved Manu a encore été le seul à assumer l'héritage
du grand maître...
Samedi matin je commence la journée au Vieux campeur pour me mettre
en forme, après je regarde Opération séduction, et à 14h je me met en
route direction Briançon et le Pelvoux... Bon d'accord c'est pas très
tôt, et effectivement à Bourg d'Oisans je commence par me taper une
course cycliste de 10000 vélos, après dans la montée du col du Lautaret
je reste bloqué 2 h à cause d'un cycliste qui est allé se mettre sous
une voiture (le vélo était décapité en deux,
quand au cycliste...) et j'arrive au parking à 19h30!
Après le refuge est donné en 4h, mais avec mon sac de parapente de 50
kg je me sens tout léger et je torche la montée en 2h30, ce qui fait
que j'arrive au refuge à 22h, tout le monde est couché et les gardiens
sont en train d'éteindre la lumière...
"...euh, bonjour c'est moi, il vous reste à manger ? ? . . ."
On me fera quand même l'aumone d'une part de tarte et
d'une bière, et je file au dortoir archi comble et dans le noir me glisser
entre deux gros barbus...
Réveil à 3 h ensuite, départ 3h30, sommet 7h30.
Là problème, ça souffle trop fort du N, je descends un peu et je crois
avoir retrouvé la brise de vallée, en fait que dalle je suis dans les
rouleaux sous le vent du sommet. je sais pas si vous visualisez, mais
le vent qui passe par dessus un sommet fait des rouleaux par derrière,
en descendant vers le bas, tournant pour remonter la pente et repartir
vers le bas en tournant...
Donc moi comme un nigaud j'ai décollé dans le partie ascendante du rouleau,
je me suis fait catapulté à 50 m de hauteur en 3 seconde, puis le rouleau
m'à accéléré à fond vers l'avant...avant d'aller m'écraser sur le glacier!
(Ci dessous la photo de cette tentative de déco, prise par
un gentil alpiniste rencontré au sommet puis envoyée sur
mon mail.
Dans 5 secondes, ce sera l'impact...)
Après cette tentative catastrophique je erre sur
le plateau sommital à la recherche d'un possible déco,
mais rien à faire, c'est N et cul de partout. Pas bon pour le
moral tout ça, je plie la voile en boule au fond du sac et je descend
vers le glacier des Violettes, de là j'aurais pu retenter le déco, mais
j'avais aussi envie d'assurer et je me suis dépéché de rejoindre les
cordées qui étaient déjà plus bas pour profiter de leurs cordes pour
tous les rappels qu'il y a au fur et à mesure de la descente.
Je me suis donc fait toute la descente du glacier avec un groupe de
7 cafistes d'Annonay, ça a duré jusqu'à 17h, et après avoir retrouvé
l'herbe et la morraine j'ai ressorti ma voile, défait les 36 millions
de noeuds du pliage en vrac et j'ai décollé pour m'épargner les derniers
1000 mètres de dénivellée ce qui n'est finalement pas si mal.