Les Calanques! Calcaire blanc, mer transparente, soleil généreux
et filles qui bronzent à mater... un terrain d'aventure privilégié
des Nedveds. Etonné de retrouver nos montagnards à si
basse altitude? Mais non, ce n'est qu'un retour aux sources, puisque
deux d'entre eux au moins furent de grands marins dans leur jeunesse.
Lorsqu'il résidait en Guyane Nedved Alain passait tout son temps
sur sa planche de bodyboard et nous bluffait chaque été
en nous montrant ses magazines plein d'écume. Et Nedved Manu,
à l'école primaire, était un champion d'Optimist
qui défiait tous les mercredi après-midi le Grand Large
(Grand Large: nom de l'océan est-lyonnais bordant les communes
de Décines, Meyzieu, Vaulx-en-Velin... ahlala que d'exotisme!).
Rien de plus naturel donc que de voir les Nedveds mêler plaisirs
aquatiques et verticaux sur cette portion de littoral bénie des
dieux.
Une première expédition menée il y a deux ans
avait permit de découvrir la majorité des calanques du
massif et d'acquérir une première expérience. Règle
1: se lever tôt pour passer en voiture avant que les cow-boys
locaux ne barrent les routes. Règle 2: au camping se mettre loin
du bar pour éviter les soirées Francis Cabrel jusqu'à
3 heures du mat'. Règle 3: quand le mistral souffle et fait perdre
3° de température chaque jour à l'eau, mettre le cerveau
sur off avant de plonger.
Cette année c'est reparti, Nedved Manu, Sabina et apprenti-Nedved-Luc
partent de Lyon tard le soir pour être sûrs d'arriver tôt
le matin au camping et avoir une place. Nedved Alain et Patricia partent
eux de Toulouse où ils rendaient visite à apprenti-Nedved-Marc
et les deux équipages doivent se retrouver au camping. La veille,
c'est préparation de la route entre Nedved Manu le commercial
aux 100000 kilomètres par an et Nedved Alain l'ingénu
Villeurbannais qui croit qu'il n'existe pas de plus long trajet sur
terre que Laurent Bonnevay / Perrache avec la ligne A du métro.
- Moi je regarde la téloche jusqu'à 23h15, à 23h30
je commence à finir de préparer mes affaires, à
00h00 je fais un dernier checking, à 00h15 j'ai finis de charger,
à 00h30 je prends apprenti-Nedved-Luc chez lui, à 1h j'ai
passé Givors, comptons 30 minutes d'arrêt en cours de route
+ 30 minutes d'aléas liés à la navigation compte
tenu du fait que c'est une fille qui copilote, j'ai quand même
fait répéter plusieurs fois la route à ma voiture
qui semble l'avoir bien apprise, je pense donc arriver entre 5h30 et
6, avec une marge de sécurité largement suffisant par
rapport à l'ouverture du camping qui se fait entre 7 et 8, mais
comme il risque d'y avoir des hollandais qui feront pareil il faut assurer,
explique Nedved Manu.
- Mouais ben nous on va y aller à 5 heures et on sera là
vers les 8... répond peinard Nedved Alain!
- 8 du soir ouais mon cul! T'hallucines mon gars! 450 km à travers
la Camargue tu les fais pas à 150 de moyenne. Et puis "y
aller" ca veut dire quoi? Démarrer ou se réveiller?
- Ah mouais? Bon ben on va voir...
Résultat des courses, l'équipage emmené par Nedved
Manu arrive à l'heure dite et trouve un bon emplacement, tandis
que Nedved Alain et Patricia se pointent en fin de matinée la
bouche en coeur:
- Tiens c'est drôle c'est plus long que ce qu'on avait prévu...
Enfin voilà, les vacances sont lancées! Installation
des tentes, grand moment de jouissance pour Nedved Alain et apprenti-Nedved-Luc:
- Alors moi c'est une 2 arceaux centraux avec avancée mono-toit
et 36 sardines sur le côté.
- Ah ouais trop fort moi j'ai plus de surface au sol mais pas d'avancée
par contre regarde moi ça c'est pas de la sardine de pédé
hein!
- Putain ouais la classe. Et regarde là la tente des hollandais
à côté, le méga dome qui se prolonge à
droite et à gauche!
- Ouhlala ça c'est trop balaise même dans le catalogue
du Vieux Campeur je l'ai pas vu...
Le reste du séjour se poursuivra ainsi, chaque déplacement
dans le camping étant l'occasion pour Nedveds Alain et
apprenti-Nedved-Luc de s'extasier devant une nouvelle forme de
tente.
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Nedved-Alain-petit-lapin est au fond de son terrier, il est
content!
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Après ça et ben direction la calanque de nos premiers
amours, Port-Miou. On cherche 3 heures une place pour se garer, normal,
on prend le matos, on marche et... deux p'tits jeunes de l'ONF barrent
la route:
- Non désolé l'accès au massif est interdit car
tous les canadairs sont mobilisés à cause des incendits
dans le Var donc s'il se déclenche quelquechose ici on ne pourrait
pas intervenir et Mr le préfet qui est un gros con de 85 ans
ne souhaite surtout pas prendre de risques maintenant qu'il a réussi
à arriver à ce poste ce serait trop bête de griller
sa carrière à la fin tous ces couillons de touristes on
qu'à rester en ville à manger des glaces.
Hum, le début est bien du mec de l'ONF mais la fin de nous parce
que c'est bien comme ça qu'il faut comprendre la situation, demi-tour
donc, on remonte de 50 mètres et on pique dans les buissons pour
contourner par dessous, c'est pas un vieux préfet croulant et
un p'tit boutonneux zélé de l'ONF qui vont nous empêcher
de profiter des Calanques quand même! En plus nous les Nedved,
les gens les plus respectueux de la nature et les plus responsables
qui soient!
On prend donc les chemins de travers et nous y voilà! Les Calanques
c'est trop beau quand même. Pique-nic à l'endroit même
de notre premier pique-nic d'il y a deux ans, pensée émue
pour Nedved Manu parce que c'est là qu'il a eu envie d'apprendre
à faire du plongeon pour de bon en voyant les allemands faire
des putains de saut de l'ange trop stylés de vachement haut.
Il y a deux on s'était mis à sauter, on y était
allé progressivement et à la fin on avait quand même
réussi un saut relativement haut, même si la décision
de sauter avait été prise au terme d'une mémorable
heure ce n'était pas trop grave car le saut avait été
effectué sous les ovations d'un bateau plein de touristes, le
capitaine avait fait retentir sa sirène pour saluer notre bel
exploit (seules Patricia et surtout Sabina étaient furax d'avoir
tant attendu...).
Mais cette année on a pris de la technique, finis les
sauts maintenant c'est des vrais plongeons! en avant, en arrière,
sauts pers et plats de la fesse, nous sommes au big-plouf festival!
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Nedved Alain en salto avant to plat de la fesse...
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Après cette première prise de contact les journées
s'enchaînent selon la règle habituelle, escalade le matin
et baignade l'après-midi. Le massif étant toujours interdit
d'accès (il le restera durant tout notre séjour), on s'arrange
pour transgresser les limites sans y aller trop fort non plus. Exit
donc En-Vau, on se rabat sur Marseillveyre et l'incontournable Port-Miou.
Marseillveyre où Patricia aura fait parler d'elle, d'aborde en
partant en tête dans une voie où elle se retrouve bloquée
suffisamment haut au-dessus de la dégaine pour ne plus pouvoir
l'attraper, au niveau d'un petit bombé assez sympa, je vous laisse
imaginer la scène: comme ça fait un bombé on voit
mal ce qu'il y a dessous et on a tendance à se coucher sur la
partie supérieure moins raide et du coup on ne voit carrément
plus ce qu'il y a en dessous... c'est dans cette délicate position
que Patricia lache prise, tombe avec de grands cris et panique un peu
ce qui fait qu'elle se retourne et tape un peu n'importe comment le
rocher... Alain vole à son secours mais bon c'est fini, plus
de peur que de mal. Et une heure plus tard, Patricia remise de ses émotions
tend -pourquoi donc?- un abominable piège à Nedved Manu.
Alors que ce dernier s'était discrètement éloigné
du groupe pour soulager pudiquement un besoin personnel et bien compréhensible,
Patricia -mais pourquoi donc?- s'empare de son appareil photo et crie
bien fort "Manu!!!" Nedved Manu se retourne spontanément
avec tout son matériel entre les mains et clic clac la photo
sera heureusement ratée parce que son engin spécial est
tellement gros qu'il ne rentre même pas dans le cadre.
Retour au camping et là le sort s'acharne sur Nedved Manu: sa
super 206-jantes-alu-toit ouvrant est pleine de fourmis! les salopes!!
Il y en a de partout, elles montent le long des portières et
viennent chercher les miettes des trucs salés qu'on avait mangé
pendant le trajet en venant de Lyon. D'un côté c'est bien
elles font le ménage, mais d'un autre côté je les
voit déjà en train d'installer la fourmilière dans
mon moteur... Ouhlala ca va pas ça, démarrage immédiat
et direction le karscher et l'aspirateur les plus proche pour un bon
nettoyage en règle.
On laisse s'écouler 24 heures... et les fourmis sont déjà
revenues. Bon sang mais par où elles passent, j'en vois aucune
sur les pneus, et pourtant à part les pneus ma voiture n'a pas
d'autres points de contact avec le sol. Elles se laissent pas tomber
de l'arbre au-dessus quand même! Je fais un tour minutieux de
la voiture, je découvre le chemin qui vient de leur fourmilière,
je suis leur procession des yeux jusque... jusque... jusque à
un petit brin d'herbe qui touche le bas du pare-choc avant!!! Ainsi
donc c'est par ce tout petit point que tout s'opère! Une rage
folle s'empare de mon corps, une envie de destruction planétaire
(à l'échelle des fourmis) guide ma main qui d'un mouvement
impitoyable arrache le brin d'herbe du sol pour le jeter à des
kilomètres de là (toujours à l'échelle des
fourmis). Ah ah ah, elles ne savent plus où aller maintenant.
J'écrase méticuleusement une par une celles restées
dans la voiture, et les autres celles du chemin elles auront droit tous
les jours au renversage de l'eau bouillante des pâtes sur leurs
p'tites têtes. Ca leur apprendra! En roulant on en décrouvira
encore toujours une ou deux sur les sièges ou sur la plage avant
et à chaque fois la sentence de la triple peine sera appliquée
sans ménagement: passage à tabac entre le pouce et l'index,
expulsion hors du territoire et abandon en territoire hostile (l'asphalte
brulant de cette fin de juillet parcouru sans relache par les pneus
des autres voitures). Ah mais faut pas énerver un Nedved!
Bon enfin c'est pas tout ça, pendant que Nedved Manu se débat
avec les fourmis, Nedved Alain lui fait parler le rocher et nous sort
tous les jours des 6 plus impressionnants les uns que les autres. Du
surplomb plein de gaz, de la dalle pleine de pas de prise, du en-tête
plein de prise de risque, rien ne l'arrête et apprenti-Nedved
Luc le suit de partout. Rien à redire, leur cordée est
très forte.
Nedved Alain et apprenti-Nedved-Luc avec la
courronne des grimpeurs balèzes sur la tête!
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Du côté de la cordée à Nedved Manu c'est
plus pépère, on grimpe avec Patricia et Sabina-une-p'tite-voie-et-puis-s'en
va, Sabina l'escalade elle aime bien surtout quand on la prend en photo
mais quand ca devient trop haut (comprenez supérieur à
3 mètres) elle n'aime plus du tout mais alors vraiment plus du
tout.
Après l'escalade il faut se rafraichir et fidèles à
la tradition des Calanques nous retrouvons l'eau et... le Mistral. Le
Mistral est un vilain monsieur qui toutes les nuits déverse des
tas de glaçons dans l'eau pour la rendre très froide et
empêcher les gens de se baigner dedans. Ca ne fait rigoler personne
à part Nedved Alain qui part quand même à chaque
fois pendant 15 minutes au fond de l'eau chercher des coquilles d'oursins
morts et qui remonte tout content à chaque après en avoir
trouvé des dizaines. Nedved Manu lui ça fait longtemps
qu'il a abandonné la pêche aux squelettes d'oursins, il
en a jamais trouvé aucun et en-dessous d'un mètre de profondeus
ses oreilles implosent.
Apprenti-Nedved-Luc s'en sort pas trop mal et se place dans la bonne
moyenne des nageurs, entre Nedveds Alain et Manu. Quand aux filles...
faut-il vraiment en parler? Quand Paricia se jette à l'eau on
a l'impression d'entendre les cris d'un petit cochon que l'on égorge,
et Sabina elle respecte scrupuleusement le ratio 10 secondes dans l'eau
/ 3 heures à bronzer.
Du coup Nedved Manu préfère se concentrer sur le plongeon
puisque la rentrée dans l'eau est immédiate, évidemment,
mais moins froide aussi. Y aviez-vous pensé? Toutes les petites
bulles d'air que l'on autour de nous, c'est de l'air qui vient de dehors,
plus chaud que l'eau, et qui nous protège le temps qu'on remonte
à la surface. Rajoutez à ça la joie d'avoir réussi
un bon plongeon - ou la claque brulante d'un bon plat - et vous ne sentez
presque pas le froid!
Et puis cette année nous avions une arme secrète pour
braver l'eau sans trop se mouiller, nous avions un bateau! Un bateau
Vieux Campeur naturellement, le seul d'ailleurs, le petit gonflable
qui y'a dans les pages spéléo. On y fait facilement rentrer
une Sabina, pour un apprenti-Nedved-Luc c'est plus délicat mais
on y arrive aussi. Notre bateau nous a d'ailleurs rendu un bon service
le jour où, comme d'hab, il fallait rentrer de Port Miou et Nedved
Manu avait décidé de remonter jusqu'au fond de la calanque
en ramant, Nedved Alain après beaucoup d'hésitation lui
avait confié le transport de sa corde d'escalade (c'est vrai
qu'il pouvait avoir peur!), Nedved Manu rame donc et le reste de la
petite troupe est un peu derrière sur le chemin quand soudain
Nedved Manu voit deux motards arrêtés sur le chemin. Les
motards comme ça Nedved Manu les reconnait vite, c'est ceux qui
lui avaient retiré son permis un an plus tôt. Et là
fidèles à leurs sales habitudes il sont en train de verbaliser,
pas les automobilistes en train de s'adonner aux joies de la vitesse,
non, mais les randonneurs du chemin, puisque le massif n'oublions pas
est toujours interdit d'accès. Mayday Mayday!! Nedved Manu parvient
à avertir discrètement les autres Nedved qui sortent du
sentier et passent par en-dessous le long de l'eau et vlan les moustachus
(un gendarme à moto porte toujours la moustache, c'est réglementaire)
n'y voient que du feu (ahah elle est bien bonne et fera aussi bien rire
le préfet!).
Mouais n'empêche qu'en matière d'évitage de gendarmes
et d'emmerdeurs de l'ONF apprenti-Nedved-Luc aura bien failli nous planter
en laissant son désormais légendaire sens de l'orientation
nous guider droit vers le poste de contrôle où les précédemment
cités s'étaient installés! Et puis écoutons
Nedved Manu donner les consignes de sécurité pour marcher
sans se faire repérer:
- Bon moi je marche devant sans trop de matos. Après Luc tu me
suis à distance de sécurité, et les autres vous
suivez Luc encore à distance de sécurité. Tant
que je marche c'est Ok. Si je m'arrête c'est qu'il y a un truc
à moustache qui va pas et vous vous arrêtez aussi, au moins
vous vous ne serz pas vus.
- Ouais d'accord bien compris, répond en coeur tout le monde.
- Et bien sûr on ne parle pas, on ne chante pas et on évite
de faire traîner ses pieds.
- Ouais ouais pas d'problèmes.
La caravane s'élance, tellement discrète que presque invisible,
elle se fond dans le paysage, petits mouvements de pas furtifs, déplacements
rapides et arrêts contrôle sécurité fréquents,
la tension est palpable, le danger peut surgir n'importe quand, cette
sueur qui perle sur mon front est-ce la peur ou la chaleur? Quand soudain...
- Pfiiii pfiiii pfipfipfipfipfiouuuuuuuu pfioupfiouipfipfipfipfi pFIOUUUUUUU
!!!!!!!!!!!!!!!!
HORREUR! Apprenti-Nedved-Luc s'est mis à siffler! L'inconscient,
on va se faire repérer, dans 30 secondes tous les moustachus
de la région sont sur nous...
- Luc ! (aussi discrètement que possible)
- Oui ? (ton tranquille et plein d'assurance)
- Ecrase ! (ton discret et étouffé où l'on sent
malgré tout poindre l'émotion provoqué par la sensation
d'être passé tout prêt de la catastrophe)
Et puis voilà, chaque soir la préparation du repas a
donné lieu à d'épiques compétitions de réchaud
entre le traditionnel, classique et indémodable C206 d'apprenti-Nedved-Luc
et l'arme spatiale ultra sophistiquée de Nedved Alain. Mais le
C206 d'apprenti-Nedved-Luc était équipé d'une pauvre
cartouche Carrouf' qui diminuait sensiblement ses performances, tandis
que la bête de course de Nedved Alain était pilotée
par Nevded Alain lui-même, ce qui évidemment ne permettait
pas non plus d'en tirer le meilleur parti.
Les soirées au campement ont également vu Nedved Manu
écraser tous les autres au trou d'uc, tandis que Patricia qui
se lamentait à chaque début de jeu comme quoi on lui refilait
toujours les pires cartes finissait tranquillement vice-présidente,
ah celle-là alors! Apprenti-Nedved-Luc était régulièrement
bon trou d'uc, Sabina parvenait à maintenir une position neutre
au milieu et Nedved Alain, avec l'inconstance qui le caractérise,
se baladait un peu partout dans le classement au gré des parties.
Souvenirs, souvenirs... souvenirs de beaux seins fermes aux gros tétons
sur les rochers aux soleils (que seul Nedved Alain a pas vu parce qu'il
était occupé à pêcher les oursins), et de
fesses toutes rouges pleines de cloques sur la plage des nudistes à
la presqu'île...euh je m'égare un peu, reprenons le fil
du récit. je voulais parler de la presqu'île et dire qu'on
a eu un jour plein de vagues et que là bas le rocher fait plein
de formes dentellées hyper coupantes et que donc pour sortir
de l'eau c'était hyper galère. On approche, on se tient
à une petite distance des rochers pour se préparer à
accoster, les vagues nous soulèvent d'un bon mètre et
nous redescendent d'autant immédiatement, pas facile de prendre
prise! Ca y est on touche le rocher, le plus dur est alors de se rétablir
sans perdre l'équilibre, les vagues qui viennent s'écraser
avec fracas sur les rochers nous ballotent dans tous les sens, 2 fois
sur 3 on lache prise et on retombe en arrière. Moi en plus je
suis pieds nus alors il faut faire gaffe aux oursins, c'est du sport.
Ce jour là on se sera tous coupé un petit quelque chose
ou écorché quelque part.
C'est aussi à la presqu'île que j'ai fait mon plus chouette
plongeon, disons 6 ou 7 mètres, rien d'extrème mais pour
moi c'était déjà bien, délicieuse sensation
de se tenir debout bien droit au bord du vide (ouais bon d'accord petit
vide mais vide quand même, parce que si je n'étais pas
là pour plonger je ne me tiendrai pas aussi confiant si proche
du rebord, le fait de savoir qu'on va sauter permet de se tenir sans
souci juste au rebord alors que si on allait pas sauter on se sentirait
déjà en train de perdre l'équilibre, j'ai aussi
observé ça avec P.M. en base jump, lui à les orteils
déjà au-dessus des 300 mètres de la falaise alors
que moi je suis par terre et je me crispe en m'accrochant à tout
ce que je peux) mouais bon agréable sensation donc d'être
sur les derniers petits bouts de rochers au-dessus de l'eau, impulsion
hop le corps bien droit les jambes tendus les bras écartés
ce n'est pas du vol évidemment mais une fraction de seconde en
l'air où l'on avance un petit peu suite à l'élan
du départ, ca passe très vite mais ca existe, et puis
l'appel vers le bas, accélération, la tête regard
l'eau, le corps suit la même trajectoire, les bras ont le temps
de venir devant, on gaine, on sert les fesses et on tend les pieds (euh,
là c'est plus de la théorie, mais bon dans la tête
on essaie quand même d'y penser), et si c'est pas trop raté
la rentrée à l'eau se fait comme dans du beurre sans trop
de heurts. Sinon... ça fait mal!
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Nedved Manu in the air. Well, do you see what I mean ?
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Remerciements à Nedved Alain qui est allé
se mouiller les fesses pour prendre la photo...
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Rien que pour ces quelques plongeons au-dessus de ce rocher blanc
et de toute cette eau le voyage dans les Calanques vaut le coup!
Concluons quand même par le sport avec lequel tout a commencé,
l'escaloudaille. Dernier jour, Nedveds Manu, Alain et apprenti-Nedved-Luc
partent pour une petie voie en plusieurs longueurs dans le vallon
des aiguilles (secteur Marseillveyre). |
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Pas de difficultés particulières mais les Friends, les
coinceurs, les sangles et tout le tralala à la ceinture, joli
vallon, jolie arête, jolis relais, jolis rappels, jolie vue sur
Marseille, les avions en approche au-dessus de nos têtes...
Mais qui c'est qui vient nous rendre visite
au relais???
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Jolie vue au relais...
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...et joli rappel!
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Au rappel:
- Bon y'a deux points mais ils sont pas reliés. On va mettre
une dégaine et j'y vais en premier, comme ça je teste
le point tout en restant assuré sur le second et après
vous pourrez descendre juste sur le point tout seul et récupérer
la dégaine, explique Nedved Manu avec la confiance de celui qui
va descendre sur deux points.
- J'y vais après et ca change rien, je laisserai aussi la dégaine,
enchaîne Nedved Alain tout tranquille de si bien s'en sortir.
- Eh putain vous faites chier, n'a plus qu'à répondre
bientôt-Nedved-Luc!
C'étaient les vacances!