Je suis venu, j'ai vu, et j'ai un petit peu vaincu quand même
.by Apprenti Nedved Luc

Executive summary :

Luc, apprenti Nedved de son état, vous raconte sa journée de dimanche à Fontainebleau et met en lumière la nécessité de persévérer dans l'effort. Il souligne également ses difficultés à s'orienter et les mésaventures qui lui en ont coûtées.

Camarades Nedveds et Apprentis Nedveds,

Je suis heureux de constater que certains d'entre vous ont profité du WE pour dépasser leurs limites : grimper du 7C en baskets avec un point tous les 10 mètres, sauter en parachute dans un brouillard à couper au couteau, voila des actions qui font honneur à la mémoire de notre Grand Maître !

Comme l'a fait remarquer Nedved Manu, je serais bien parti faire un petit viron en montagne. Les excuses hypocrites de certains, du genre : "J'avais justement prévu une soirée crêpes avec des amis d'enfance" m'ont conduit à deux réflexions : premièrement, il est toujours utile d'avoir des amis d'enfance que l'on peut sortir de son chapeau en cas de besoin ; deuxièmement, il est toujours utile d'habiter à proximité de Fontainebleau quand on se fait lâcher par ceux-là mêmes qu se servent lâchement des dits voisins d'enfance.

Samedi soir, je décide donc d'explorer le secteur des Trois pignons. Dimanche matin, levé à 7h, décollage à 8.J'atterris 90km plus loin sur le parking de la Croix Saint Jérôme.

Je commence par un footing de mise en jambes. De toute façon, il fait définitivement trop froid pour commencer l’escalade, les doigts risqueraient de coller au rocher de manière intempestive. Je pars, première bifurcation à droite, j’arrive en petites foulées au pied de l’un des trois pignons, et là, tel Hermès, je vole jusqu’au sommet encore enveloppé de brume.

Plein d’entrain, je continue ma course. Au pied du deuxième pignon, la neige se met à tomber. D’un mouvement impulsif, je m’empare du tronc d’un châtaigner, le jette sur mes épaules, et gravis la pente en criant « Adrienne ». Un homme vêtu d’une veste bleue avec trois bandes blanches aux épaules s’approche de moi ; ni une ni deux, je le roue de coups jusqu’à ce qu’il gise inanimé. Salauds de flics, toujours après moi !

Au sommet du deuxième pignon, je commence à m’interroger sur la possibilité de rentrer rapidement au parking. Ayant malheureusement oublié de me faire installer le GPS lors mon ordinateur mental embarqué, je n’ai d’autre choix que de trouver une carte, et de refaire une partie du chemin en sens inverse.

Il est donc 10h30 et je n’ai toujours pas vu le début d’un circuit. Sac à dos, marche d’approche, vas y que je te monte le troisième pignon, que je te le descende et que je continue à marcher, pas un bloc à l’horizon. Miracle, un point jaune. Je le suis, fais quelques blocs puis abandonne : ce circuit est vraiment trop facile.

Je me dirige vers un autre circuit que je trouve du premier coup. Circuit orange de toute beauté : de beaux enchaînements, des surplombs avec de bonnes prises pour les mains, de l’adhérence, quelques blocs à ne même pas essayer sans parade ni crash pad, une chute sans conséquence sur le côté. J’ai fait les 20 premiers blocs. Fatigué, j’ai fait une sieste puis je suis rentré à Versailles.

Bilan : j’y retourne dès que possible pour finir ce circuit. Si l’un d’entre vous est intéressé, je l’invite volontiers chez moi.

Luke


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