20.01.2019 : Test slackline avec back-up cousu.

Le samedi matin on commence par faire le tri du matériel de ski : verdict okay ça ira toujours comme ça pour tous les enfants. Puis je vais officier comme aide-moniteur à la gym de Éloi, et de là nous partons directement pour les crêtes des Vosges tout en pique-niquant pendant que la voiture roule. La neige et le soleil nous ont donné rendez-vous pour effectuer notre premier ski de l'année ! On fait un passage par le Col de la Schlucht parce que lors de l'achat des chaussures d'occaz' de Félix l'année dernière on ne s'était pas rendu compte... elle n'étaient pas toutes les deux à la même pointure ! Le monsieur du magasin est gentil il nous échange ça contre deux chaussures à la même pointure, puis on retourne un peu en arrière pour aller nous garer au Tanet. Équipement de tous les enfants, c'est toujours crispant... Victor et Félix partent skier seuls, tandis que que je reste avec Éloi qui a entièrement besoin de tout réapprendre. Sabina va suivre le chemin dans la forêt en direction du Lac Vert avec Stella dans la luge. Éloi enchaîne les montées et descentes au petit tire-fesse et pendant ce temps je me gêle à skier en bougeant si peu. Victor et Félix reviennent, Félix a déjà plein d'aventures à raconter -il a confondu une piste bleu et une piste noire- et il est épuisé, il va rester au petit tire-fesse où Éloi a maintenant retrouvé son autonomie. Sabina et Stella reviennent aussi, je pars à présent avec Victor découvrir la station du Tanet. Une belle petite station avec quatre tire-fesses d'époque et des pistes pleines de relief : des virages, des petits murs, de beaux plats glissants, dans la forêt et sur les crêtes d'où nous contemplons la plaine d'Alsace et la Forêt-Noire, illuminées par le doux et fragile soleil de janvier.

ski avec Victor

ski avec Victor

Dimanche matin je vais courir un peu : de Vogelgrun à Neuf-Brisach, deux tours de remparts et retour à la maison. Pour l'après-midi j'ai un programme important : essayer ma nouvelle slackline avec back-up cousu ! (c'est à dire la deuxième slackline de sécurité qui est dessous directement cousue sur mesure à la slackline principale par le fabricant, alors que d'habitude on utilise deux slacklines indépendantes que l'on maintient rapprochées en les scotchant). Pourquoi un back-up cousu ? Pour gagner du temps au montage et au démontage (ne plus passer du temps à péniblement scotcher et déscotcher) quand je vais faire des petites treelines et highlines pas trop longues et pas trop difficiles, quand en raison du travail et de la vie de famille le temps libre est minuté. Donc une slackline avec back-up cousu pour les petites lignes vite fait bien fait (< 30 mètres pour moi) sachant que pour les plus grands projets plus exigeants (> 30 mètres pour moi) je préfèrerai continuer à utiliser deux sangles séparées qui laissent plus de possibilités de réglages au montage.

Bref me voici dans ma combe de forêt habituelle du Kaiserstuhl pour monter la ligne de 25 mètres sur laquelle j'ai mes meilleurs repères, afin de tester mon nouvel équipement. Concrètement c'est deux fois 30 mètres de sangle plate Spring de slack.fr avec des coutures tous les deux mètres. Je passe la ligne (les deux ensemble du coup) et... non mais zut alors, ma ligne de 25 mètres est en fait bien plus longue que ça, avec les 30 mètres de la slack (ça je sais j'ai vérifié) je n'arrive même pas au bout ! Je suis obligé de défaire plusieurs tours de lasso pour allonger la principale, et pour allonger le back-up je sacrifie la cordelette qui me sert d'habitude de pédale pour remonter après les leashfalls. Au moins je saurai désormais qu'il y a 31 mètres d'arbre à arbre... Puis deuxième galère, un emmêlement s'est produit au niveau d'un loop (entre deux coutures le back-up tourne autour de la sangle principale). J'ai pourtant été vigilant au montage donc je commence par grommeler au sujet de celui qui a du coudre mes sangles, puis en refléchissant je comprends qu'en démontant tout et en repassant tout le matos par le loop je résouds le problème. Au final j'ai mis bien plus de temps que si j'avais eu deux lignes à scotcher mais ouf c'est fini, il suffira de ne plus refaire ces erreurs.

Maintenant c'est parti ! Je monte sur la slack et... ohlala tous ces loops qui pendent ça me surprend, moi je tends plus et je scotche plus mes back-ups, mes deux lignes se touchent quasiment d'habitude. J'avance donc fébrilement, les loops qui oscillent sous la slack je n'aime pas ça, et voilà je tombe n'importe comment en passant un pied dedans, argghh. Et pour couronner le tout je n'ai pas de pédale pour remonter il faut que je me hisse un bon coup à la force des bras. Au moins en tous c'est le baptême du feu pour mon matériel. Je suis fatigué mais je refais un départ et je repars à marcher... Mais maintenant après la chute il y a plusieurs loops qui se sont enroulés autour de la sangle de l'autre côté je n'arrive pas à les faire partir. J'avance donc, les premiers tours de loops passent... et puis ça coince mon anneau impossible d'avancer je chute à nouveau. C'est un anneau gros de section mais petit de diamètre que j'utilise, j'en ai d'autres de plus petite section mais de plus grand diamètre, il faudra donc préferer ceux-là à l'avenir. Pfff j'étais presque au bout je finis la traversée sur les fesses après être encore remonté avec un bel exercice de hissage.

Je me repose. Il faut aussi garder un oeil sur Victor, Félix et Éloi que j'ai emmené avec moi pour qu'ils s'amusent et se dépensent dans la forêt ; ils jouent aux romains qui construisent des chemins et ils creusent des trous recouverts de branchages pour que j'aille marcher dedans. Bon maintenant j'ai un peu compris comment ça va sur cette slack, je vais repartir en mettant la vidéo, afin d'examiner aussi visuellement comment j'avance dessus. C'est Éloi qui va faire le cameraman et voilà c'est parti, je ne suis pas entièrement serein mais ça va déjà mieux quand même, les loops il faut seulement parvenir à les oublier et alors la sangle devient facile. Sur les derniers mètres il y a un trou pas pratique à passer je m'arrête juste avant.

L'heure tourne et les garçons deviennent de plus en plus excités, allez on va rentrer à la maison. Le démontage est un jeu d'enfant : la ligne était simplement tendue en avalant manuellement le mou de la sangle dans les bananas (presque quasi pas de mou en fait) je n'ai que le lasso à défaire... et voilà tout rentre aussitôt dans le sac pas de scotch à couper et collecter. Bilan du test : en supprimant juste les bêtes erreurs de manipulation liées à cette première fois, cette slackline avec back-up cousu remplit son objectif : effectuer des montages rapides pour les lignes d'entrainement pas trop longues "vite fait bien fait" que je connais déjà.

Les samedi 26.01.2019 et dimanche 27.01.2019 suivant, deux fois retour dans la forêt avec ce matériel, installation et exécution rapides des treelines, Yes parfait ! !

EMMANUEL

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