Samedi 1er octobre 2011, on gare la voiture à Chamrousse et on monte à pied au lac Achard. Une heure de marche simplement soi-disant, mais avec des gros cailloux sur le chemin pour les petites jambes de Victor et Félix c'est pas simple et on les porte souvent, on met beaucoup plus de temps que l'heure annoncée ! Altitude 1914 mètres, on arrive un peu crevés, mais la récompense est là : un très beau lac de montagne avec une étroiture au milieu et de beaux arbres de chaque côté, c'est excellent pour installer une slackline.
Pour passer la sangle d'un côté à l'autre je teste l'eau : la température est fraîche mais ça va, c'est suffisamment profond au centre pour ne plus avoir pied, mais ça remonte progressivement sur les côtés où là il y a peu d'eau et de gros blocs au fond, plats parfois, mais avec de bonnes arêtes bien saillantes aussi qu'on ne voit pas à cause de l'eau toute sombre.
Installer la slack c'est une bonne occasion pour Victor et Félix de s'amuser avec le matos ! Je commence à tendre juste au linelock mais c'est pas suffisant alors j'installe deux poulies doubles + une mini traxion et ça va comme ça. Je sais plus exactement quelle longueur ça faisait... plus de15 mètres c'est sûr mais pas 20 quand même, entre les deux quoi.
Bon ben maintenant faut y'aller... mais entre le vent qui fait bien vibrer la slack et le fait que pendant un premier tiers je suis haut au-dessus de pas beaucoup d'eau avec de bon gros rochers de toutes les formes je suis pas trop rassuré...
Je monte plusieurs fois sur la slack et je fais juste deux pas pour m'arrêter avant de quitter le bord... C'est con je suis parti de trop loin avec le linelock et les poulies doubles, ça me fait un système de tension un peu trop long, ça racourcit ma longueur d'échauffement tout en rajoutant du débattement sur la slack... je gamberge quoi... à part ça le lac est vraiment très joli c'est cool d'être là.
Allez c'est parti ! Mais avec le stress on perd la confiance qui donne la forme de bien faire les choses et il arrive ce que justement on redoute, donc plouf je tombe à l'eau.
Bon au moins l'eau ça rafraichit et ça fait du bien, finalement la chute passe pas trop mal, tant mieux parce que je vais enchainer plusieurs tentatives et plusieurs ploufs. Rouler depuis Lyon, monter jusqu'ici avec Victor et Félix, pas eu le temps de manger, ça fatigue !
Mais c'est une belle waterline et je suis absolument décidé à la réussir, c'est qu'un problème de confiance, parce que la distance qu'il y a à slacker à la base c'est quand même pas trop difficile.
Donc je me resaisi comme il faut, je change mon point de repère un peu plus haut et voilà traversée effectuée, ah non il me manque juste un mètre à la fin, mais c'est plus dans l'eau que je tombe maintenant mais sur les rochers, ouhlala c'est un peu engagé quand même.
Je cours autour du lac pour revenir au départ et recommencer un coup, ça passe direct et je m'arrête juste un mètre avant l'arbre de la fin en sautant et en me récupérant bien comme il faut à la slack, là voilà c'est fait correctement, je suis très content !
J'ai un orteil écrasé en sang et un autre coupé qui saigne autant mais une waterline sur un beau lac alpin comme ça quel plaisir. Victor et Félix sont aussi contents : escalader les rochers, se cacher derrière les arbres et jouer avec l'eau, on s'amuse bien au lac Achard !
Allez le plus dur reste à faire, c'est-à-dire le chemin retour avec Victor et Félix. Au début il courent dans tous les sens, et puis arrive la partie escarpée, il faut les porter, et évidemment une fois installé sur mes épaules Victor ne veut plus descendre, tandis que Félix s'endort dans les bras de Sabina. On arrive un peu fourbus à la voiture mais très contents de cette belle balade : ciel bleu, montagne, soleil, et cette si bonne sensation de marcher en équilibre en l'air, concentré pour ne tomber sur les rochers ou dans l'eau. On reprend la route et on s'arrête au MacDo d'Albertville pour restaurer les petits aventuriers...
Et puis on finit la journée en roulant jusqu'aux Lanches, je tombe dans mon lit et je dors comme une brute. Les conditions sont idéales pour décoller d'un sommet en parapente, mais je ne suis pas assez en forme pour me lever tôt et partir marcher loin et haut, dimanche 2 octobre 2011 le réveil s'effectue donc en famille et je fais juste une petite rando qui me mène sous les pentes du Friolin. Ouille j'ai maintenant un bon hématome au talon !
Décollage classique mais dont je ne me lasse pas...
Je zérote un peu très agréablement dans les pentes au dessus des bergeries de l'Arc, encore une très bonne sensation, voler et enchainer les virages proche du relief avec ma Nervures LOL c'est très cool.
Et puis je prends la direction de la maison, Victor et Félix font la sieste mais Sabina est sur le balcon pour faire encore une petite photo, c'est le vol 308. Notez les batons de rando (des vrais batons de ski bien solides en fait) accrochés sous la sellette.
Et puis après ça je vais me trainer un rhume / grippe pendant deux semaines, eheh l'eau était quand même frisquette.