Samedi 29 octobre. Sabina est partie en Italie avec Victor et Félix, j'en profite pour bien travailler toute la journée. Dimanche 30 octobre, réveil à Lyon 03h00, départ de la maison 04h00, 07h30 je suis dans la vallée du Valgaudemar à Villar-Loubière et j'attaque la marche pour monter au Pic Turbat en même temps qu'apparaissent les premières lueurs du jour.
Le chemin monte bien et j'arrive sans encombres au lac Lautier, où nagent de bon gros poissons dans l'eau translucide.
La marche alterne entre neige et rochers, le soleil est doux et le ciel bleu, il ne souffle qu'une légère brise de pente.
Quelques sympathiques pas d'escalade pour finir et me voici au sommet, altitude 3028 mètres, il est 12h00, ça fait 2000 mètres de dénivelée et 4h30 depuis le départ.
J'installe mon déco, un peu tout fébrile d'avoir de si bonnes conditions : la neige recouvre les rochers pour éviter de coincer les suspentes et n'est pas trop profonde pour courir comme il faut, quelques cailloux qui dépassent calent la voile pour qu'elle ne glisse pas, la pente est douce, bien alimentée par une petite brise de face et il y a quelques barbules en cours de formation.
Pendant la montée j'ai rattrapé un couple de lyonnais qui avaient passé la nuit au refuge des Souffles et on arrive ensemble au sommet. Ils prennent en photo mon déco, c'est très cool parce que c'est rare que je voie des images de ce si bon moment, d'habitude je suis seul. Regardez ces quatres photos qu'ils m'ont ensuite envoyé !
Retour à mes photos : après un décollage facile je bénéficie d'un peu d'air ascendant qui me permet de commencer le vol sans trop perdre d'altitude.
Je me laisse tranquillement voler au dessus des lacs, sous le regard bienveillant du Pic Turbat.
Derrière moi : Pic Turbat, Olan, Cime du Vallon.
Encore du vol plaisir au-dessus des rochers chauffés par le soleil et des arbres dorés par les couleurs d'automne et je pose à côté de la voiture, il est 13h00, tout s'est parfaitement enchaîné c'est vraiment excellent. (J'ai compté tous les horaire en heure d'été.)
Je reprends la voiture et je roule jusque dans le Verdon pour retrouver Remy Bernard et tous les autres gens qui slackent. Il y a trois highlines d'installées : longueurs 65 mètres, 35 mètres et 17 mètres, et tant de gaz en dessous que ce n'est même plus la peine de mesurer la hauteur.
Lundi 31 octobre après une bonne nuit dans mon camping car je me lève plein d'entrain, bien décidé à aller traverser la plus petite des highlines... Patatras tu parles, à peine assis sur la slack je n'ose même pas me lever ni tenter un leashfall d'essai qui permettrait de me décomplexer, c'est trop haut j'ai trop peur ! Mais bon je regrette pas d'être venu, c'est la première fois que je suis sur ce côté du Verdon, je regarde les rapaces, je vois du base au Vent des errances et je m'imprègne bien de ce qu'est la higline ici, ça me motive à retourner en faire d'autres plus accessibles pour m'entrainer petit à petit.
Mardi 1er novembre je suis de retour à Lyon, ne perdons pas de temps allons tout de suite installer la highline de la Feyssine ! Oui mais... Alain m'appelle, Patricia va accoucher d'une minute à l'autre, il faut que je garde son nedvedon... et après c'est Sabina et mes deux nedvedons à moi qu'il faut aller chercher à l'aéroport... Ahlala finies les vacances !