Ca y est les vacances d'été sont lancées,
je suis aux Lanches avec Sabina, Victor et Félix, mes petites soeurs
vont défiler dans la maison à tour de rôle et là
on part avec Marc se balader à la Pointe d'Archeboc, le
fameux sommet où on s'était trompé avec Marc et Damien.04h00
départ des Lanches, à partir de Bourg St Maurice Marc se met à
conduire sa BMW 130i comme un fou, mais derrière nous des phares s'accrochent...
ils se laissent un peu distancer dans les lignes droites mais reviennent dans
les virages... quand j'en peux vraiment plus et que je sens remonter tous mes
boyaux j'implore Marc de s'arrêter ("consulter la carte", quelle
bonne excuse!) et qu'est qu'on voit alors passer ? une petite Fiesta sans aucun
perfectionnement mécanique... mais immatriculé 73, chapeau bas
quand même au conducteur d'avoir tenu le rythme avec ce petit engin.
05h00 nous voici garés au Fenil et on se mêt en route, la lumière
de l'aube arrive pendant qu'on traverse le Monal et on assiste ensuite au traditionnel
lever de soleil sur les glaciers du Mont Pourri.
Le vallon du Clou est à l'ombre et au frais, c'est très bien pour marcher.
On va au Lac Noir jusqu'au fond du vallon, on tourne à gauche et on se met à monter tandis que le chemin disparait peu à peu.
Il a bien neigé deux jours auparavant, hier le temps était encore couvert, du coup tous les sommets, glaciers et névés sont du plus pur blanc, c'est très beau.
Maintenant le petit Lac Brulet, et le plus grand Lac Blanc. Attention au yéti en bas à droite !
La fin de l'ascension est joliment alpine, il y a maintenant plus de neige que de cailloux, c'est une belle ambiance. 10h00 nous voici au sommet, vue sur Grande Motte, Grande Casse, Epena, Glière, Grand Bec, Sache, Pourri, Turia, Saint-Esprit, Aiguille Rousse, Lauzière...
Pointes des Mines et des Plates des Chamois, Grande Sassière qui dépasse juste, et puis après au sommet je reconnais les montagnes certain de moi et là sur une bête photo je suis plus sûr, l'orientation me manque...
Côté italien avec le Grand Paradis tout tout au fond en tout petit.
Côté Mont-Blanc facile, + les supers sommets du vallon de la Sassière et le derrière du Ruitor.
Au fond la Suisse: Grand Combin, dent d'Hérens, Cervin, Mont Rose...
Un coup de fil à Nedved Alain pour prendre de ses nouvelles en Normandie, et puis un peu de publicité pour nous-mêmes hein...
Allez c'est pas tout mais je voudrais maintenant décoller. Il y a de belles pentes de neige au sommet mais le vent y est un peu cul, ça va pas. On descend un peu, 150 mètres sous le sommet je me laisserai bien tenter... mais je crains maintenant trop les courses sur la neige qui finissent en glissades incontrolées, les voiles qui se gonflent pas et qui font des gros noeuds en tombant dans les cailloux... tant pis je préfère encore descendre et assurer le déco, même de moins haut. On arrive ainsi à la limite herbe / rochers, bon là maintenant il faut plus attendre, j'installe tous mon matos et me voici dans la sellette prêt à m'élancer. Dans ma hâte j'ai oublié la traditionnelle photo de la voile au déco face au vol qui s'offre devant elle ! Il y a une petite brise qui remonte la pente, deux pas en avant la voile se gonfle et je cours un peu en sautant deux petites cassures de rochers et d'herbes devant moi et me voilà en l'air, youpi !
Bon c'est vrai je ne suis pas parti très haut, ça va être long jusqu'au bout du vallon...
Et pendant que je préparais mon déco Marc avait continué la descente à pied, il me voit donc passer devant lui...
Je colle les contre-pentes pour essayer de profiter des petites brises ascendantes qui y courrent, ça le fait un peu, mais en arrivant au barrage du Clou je suis contré par un fort vent qui dicte sa loi. Je n'ai plus beaucoup de hauteur jamais je ne passerais, je pose donc aux maisons du Clou.
Je replie tout le matos et je passe le col, là j'hésite à tout ré-installer pour re-décoller jusqu'à la voiture, mais bof ça m'enquiquine, allez c'était un vol sympa finissons sans nous embêter en marchant.
Là-dessus et là-dessous, deux photos du vallon du Clou pendant la descente à pied de Marc.
Le Mont Pourri trône toujours dans le paysage...
Je finis tranquillement ma descente à pied et je m'installe à une table au gite du Fenil, catastrophe je n'ai qu'une carte bancaire et il n'y a pas de lecteur mais l'aubergiste qui est aussi parapentiste veut bien me vendre de la bière à crédit jusqu'à mon prochain passage ! Mais à 13h00 Marc arrive avec du vrai cash, on trinque à la beauté de cette belle balade et voilà une 285ème sortie sur la liste de mes vols randos !