Il est des jours comme ça où l'on se demande pourquoi
l'on n'est pas resté dormir toute la journée précédente...
Regarder un match de foot entre copains, c'est super sympa, même
si l'on rate les 2/3 des buts marqués à cause d'un Manu
"qu'il fallait pas inviter".
Partager la tension créée par cet affrontement au sommet,
frémir à la moindre occasion donnée aux attaquants,
insulter copieusement des joueurs "payés des millions et
pas foutus de viser une porte de + de 5 mètres de large...",
tout cela fait partie de ces petits instants qui nous aident à
tenir jusqu'au résultat de l'élection présidentielle
américaine qui, si elle permet aux républicains de rester
au pouvoir, nous forcera à quitter la planète, ou ce qui
l'en reste.
Mais je m'égare.
Ce qui rajoute au bonheur d'être ensemble dans un salon confortable
alors qu'une vingtaine de couillons courent comme des bêtes sur
un terrain pendant 1h30 alors qu'il fait plus de 27 degrés dans
leur stade, c'est de boire en même temps des bières, et
de grignoter quelques petites choses aux goûts exotiques, voir
stimulant; en fait, épicés.
Et oui : rien ne vaut, lorsque l'on a décidé de s'engager
sur ce terrain, un bon piment "doux" masséré
dans le vinaigre, découpé en tranches et présenté
à même la noble planche accueillant Md. Saucisse et M.
Chorizo. Puis un autre. Puis encore un autre (non, ce n'est pas du comique
de répétition. En fait CE N'EST PAS DROLE DU TOUT). Au
moins, avec ça, pas de détours, pas d'atermoiements :
on fonce; ça permet de réclamer à boire ensuite
pour calmer le léger picotement né de notre gourmandise
convenablement punie.
Mais voilà : "dans le feu de l'action", emporté
par le bonheur provoqué par des millions de buts réalisés
sous nos yeux (enfin, sous ceux des autres parce que moi j'ai tout raté
ou presque) on se laisse aller à notre nature [la plus basse].
Et la nature vous rattrape toujours [surtout la plus basse].
Ainsi, un matin (généralement le lendemain), vous vous
retrouvez "comme par miracle" à quémander le
moindre renseignement pouvant vous donner la plus petite idée
d' "Où se trouvent ces put... de toilettes !!!!!" auprès
de techniciens de surface de la gare Perrache, oubliant l'horaire de
votre bus (mais après tout de même que l'image confuse
de toilettes embarquées dans les bus 55 vous soit apparue dans
une bouffé de délire gastrique alors que vous hésitiez
entre respecter votre timing au risque de vous faire piéger dans
la circulation sans sac plastique ou vous lancer dans une course folle;
pas trop rapide la course, faut pouvoir serrer les fesses). Vous foncez.
Rien n'existe à part votre sphincter et vous, sauf peut être
- c'est même le centre du monde à ce moment précis
- les petites pancartes supportant le symbole des toilettes si joliment
présenté sur fond violet s'enchaînant (vous l'espérez
de toute votre âme) jusqu'à la cuvette libératrice.
C'est fou comme la signalétique peut prendre une place importante
dans votre vie dans certaines conditions.
Bref, bien que n'aimant pas trop trop le foot, il est certain qu'une
soirée "match" sera à renouveler d'ici peu.
Mais promettez-moi, tous, solennellement, de ne PAS prononcer en ma
présence les mots PIMENT et DOUX.
Al.